Assurance, caburants, péages: les automobilistes vont devoir faire face à de nombreuses augmentations de prix l’année prochaine.
La nouvelle année apportera une fois de plus son lot d’augmentations diverses et variées pour les automobilistes français. C’est tout d’abord l’assurance qui va augmenter. D’après une étude du comparateur Assurland, il faut s’attendre à une hausse de 3% avec un contrat en moyenne à 630 euros en cette fin d’année 2022, contre 611 euros en début d’année.
De fortes variations de la prime en fonction de l’âge
« Les coûts des pièces détachées (+10%) et des réparations (+3,5%) sont en hausse ces derniers mois. La France a par ailleurs fortement été touchée par les catastrophes climatiques cet été. Le nombre de véhicules endommagés entre le 18 juin et le 4 juillet s’élève à 337.000 et représente un coût de plus de 1 milliard d’euros », explique Assurland dans un communiqué.
« Moins expérimentés, ils sont plus à même d’être impliqués dans un accident. Les assureurs appliquent donc une surprime de 100% la première année, ce qui explique le coût particulièrement élevé de leur assurance », note Assurland.
« 25% des 18-25 ans ont déclaré entre 1 et 5 sinistres dans les 3 dernières années. C’est 7 points de plus que les 56-65 ans », poursuit le communiqué afin de justifier cet écart important, avec une prime en moyenne à 1255 euros pour la première catégorie et 450 euros pour la deuxième.
L’étude note un écart significatif entre la prime payée en Bretagne, 491 euros, avec un taux de sinistres parmi les plus faibles, et l’Ile-de-France, 745 euros en moyenne.
Parmi les solutions pour faire baisser sa prime: changer de régime de couverture. 55% des conducteurs sont actuellement en tous risques, en baisse de 3 points par rapport à 2021.
« Malgré son côté rassurant, la couverture tous risques n’est pas toujours adaptée, notamment si le véhicule atteint désormais les dix ans et que le conducteur est aguerri. Une formule intermédiaire, à savoir une responsabilité civile agrémentée des garanties bris de glace, vol et incendie, offre une large protection tout en étant économiquement plus intéressante », recommande Assurland, avec une prime en moyenne à 667 euros en tous risques, contre 598 euros pour la formule responsabilité civile améliorée.
Une assurance moins chère en électrique
Autre enseignement: un coût moins élevé pour les véhicules électriques, à 562 euros contre 647 euros pour un modèle roulant au gazole.
Assurland évoque notamment la suppression de la TSCA (taxe spéciale sur les conventions d’assurances) pour les véhicules électriques achetés entre 2021 et 2023 et des assureurs qui proposent des offres commerciales supplémentaires pour ce type de voitures.
Tout dépend bien sûr de la taille et du niveau de gamme du véhicule. « Les Tesla, qui sont des véhicules haut de gamme, font partie des plus chères à assurer: 915 euros en moyenne. Un coût qui a toutefois baissé de 11% en deux ans », souligne Assurland.
Parmi les marques les moins chères à assurer, les marques asiatiques, comme on peut le voir dans le tableau comparatif ci-dessous.
Péages: +4,75% le 1er février
Les tarifs des péages des principaux réseaux autoroutiers vont augmenter de 4,75% en moyenne le 1er février 2023, après +2% cette année et +0,44% en 2021, avait annoncé en fin de semaine dernière le ministère des Transports.
Une hausse attendue puisque cette augmentation est fixée selon un calcul qui prend en compte au minimum 70% de l’inflation (hors tabac) sur douze mois jusqu’en octobre, et d’éventuelles augmentations en fonction des travaux prévus par les différents concessionnaires.
Des aménagements sont toutefois prévus. La ristourne accordée depuis le début 2019 aux automobilistes faisant au moins dix allers-retours par mois sur le même itinéraire va passer de 30 à 40%. En outre, les véhicules électriques bénéficieront d’une réduction de 5% pendant un an, sur tous leurs trajets, sur les réseaux Sanef/SAPN et APRR/AREA, toujours à partir du 1er février.
Carburants: quelle flambée en 2023?
Autre hausse prévisible: celle des prix des carburants. A partir du 1er janvier, la remise du gouvernement, passée de 30 à 10 centimes le 16 novembre dernier, doit disparaître, tout comme celle pratiquée par TotalEnergies, passée au même moment de 20 à 10 centimes dans les stations de son réseau.
Ces ristournes et le prix du pétrole actuel font que les prix se retrouvent à des niveaux assez relativement faibles actuellement – une trentaine de centimes en moins -, loin des sommets enregistré fin juin avec un gazole à 2,13 euros le litre en moyenne en France, et un pic de l’essence à 2,096 euros le litre.
La principale inquiétude concerne actuellement le gazole, avec un embargo durci sur tous les produits pétroliers russes, y comprises produits raffinés comme le gazole à partir du 5 février 2023.
Pour compenser la fin des ristournes, le gouvernement doit proposer un dispositif de soutien aux gros rouleurs, mais reste incapable de donner vraiment de détails sur cette aide très attendue à moins d’un moins de sa mise en place. Le ministre du Budget, Gabriel Attal, a simplement précisé ce lundi sur BFMTV que les conditions de revenus cibleraient les ménages les plus modestes et les classes moyennes, a priori en-dessous du revenu médian aujourd’hui autour de 2000 euros.