CAC 40 : ENCORE MINÉE PAR LES CRAINTES SUR LA FED, LA BOURSE DE PARIS RECULE

Dans le sillage des marchés américains hier soir, le CAC 40 cède du terrain à la mi-séance. Du côté des valeurs ADP et Quadient plongent.

Le CAC 40 poursuit sa correction. L’indice phare de la Bourse de Paris abandonne 0,2% à la mi-séance à 6.685,40 points ce mardi, après avoir déjà perdu 0,7% lundi.

La baisse des marchés européens doit être liée à celle de Wall Street, qui a clôturé en forte baisse hier, le S&P 500 cédant 1,8% et le Nasdaq près de 1,9%.

Une Fed plus volontaire face à l’inflation
Les indices américains ont été quelque peu échaudés par un article du Wall Street Journal, dont le journaliste Nick Timiraos est souvent bien informé.

Cet article « note que certains responsables de la Fed [Réserve fédérale américaine, NDLR] pourraient chercher à faire passer une nouvelle hausse des taux d’un demi-point en février parce qu’ils estiment qu’il y a un plus grand risque que l’inflation ne diminue pas suffisamment l’année prochaine », résume John Plassard, de Mirabaud.

« En l’absence de signes de ralentissement de l’embauche, ils pourraient craindre une reprise de l’inflation », ajoute-t-il.

Cette hausse de 0,5 point des taux en février feraient suite à un relèvement de même ampleur la semaine prochaine. Ces informations ont provoqué une hausse des rendements obligataires, le taux sur le bon du Trésor américain à 10 ans passant de 3,525% jusqu’à un pic de 3,61%. Ce mardi, ils reculent un peu à 3,575%.

ADP en zones de turbulences, faux pli pour Quadient
Cette remontée des taux pèse ainsi sur les marchés actions, alors que l’agenda s’avère peu nourri ce mardi en termes de statistiques. Le déficit commercial des Etats-Unis, seul indicateur américain à l’agenda, sera publié à 14h30.

Du côté des valeurs, la séance est marquée par plusieurs gros plongeons. Quadient chute de 13,3%. L’ex-Neopost a été contraint d’ajuster ses ambitions pour 2022 après avoir dégagé une croissance organique plus faible qu’attendu au troisième trimestre.

ADP de son côté abandonne 13%. L’exploitant aéroportuaire et l’opérateur de l’aéroport d’Amsterdam, Royal Schiphol, ont débouclé leurs participations croisées. La société néerlandais a procédé à trois opérations de cession pour solder ses 8%, dont la dernière effectuée ce mardi, s’est faite au prix d’une décote de 10% par rapport au cours de clôture de l’action ADP de lundi. En sus, les investisseurs en profitent pour prendre leurs bénéfices sur la valeur qui a nettement surperformé ses comparables boursiers depuis le début de l’année.

Le marché semble par ailleurs fatigué du feuilleton du rachat annoncé – mais toujours pas conclu – d’OL Groupe par le milliardaire américain John Textor. Ne croyant plus à une transaction, les investisseurs vendent le titre, qui perd 10,4%. Le titre était suspendu depuis près d’un mois avant de rouvrir ce mardi…

Beneteau poursuit son redressement boursier et gagne 5% après avoir déjà gagné 16,4% lundi à la suite du relèvement de ses objectifs pour plusieurs exercices.

Sur les autres marchés, l’euro prend 0,2% face au dollar à 1,0515 dollar. Le pétrole lui cède du terrain. Le Brent de mer du Nord cède 1,3% à 75,95 dollars le baril, tandis que celui sur le WTI coté à New York perd 1,2% à 81,65 dollars le baril.

BMFTV

You may like