La Bourse de Paris est restée passive mardi, les investisseurs limitant les risques avant les réunions des banques centrales américaine et européenne la semaine prochaine.
L’indice CAC 40 a cédé 0,14% à 6.687,79 points, marquant ainsi une troisième séance dans le rouge dans un marché moins optimiste que ces deux derniers mois.
« On a une prise de risque plus limitée » après les gains des dernières semaines mais « la tendance de fond reste globalement assez positive », observe Andrea Tuéni, analyste de Saxo Banque.
Les investisseurs sont très focalisés sur les réunions de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque centrale européenne de la semaine prochaine.
Ils s’attendent à voir la Fed aller moins vite pour les hausses de taux dès ce mois-ci sans prévoir pour autant une pause dans le resserrement des conditions monétaires.
« Les marchés se réjouissaient encore la semaine dernière d’avoir potentiellement seulement une hausse de 50 points de base en décembre au lieu des 75 points de base lors des dernières réunions de la Fed » mais « la révision à la hausse du taux final dans les anticipations du marché, au-dessus des 5% une fois les relèvements de taux achevés, vient contrebalancer cet effet positif », explique M. Tuéni.
La Fed relève le coût de l’argent depuis le mois de mars afin de lutter contre l’inflation.
Trou d’air pour Aéroports de Paris
L’action Aéroports de Paris (ADP) a chuté de 12,60%, accusant le coup après la vente des participations de l’exploitant d’aéroports néerlandais Schiphol à un prix bien inférieur au cours de la veille.
Schiphol a annoncé la vente de la totalité des 3,9% d’Aéroports de Paris qu’il détenait jusqu’alors, conformément à un accord entre les deux entreprises, à un prix de 133 euros par action. Le cours d’ADP, qui valait 147,65 euros lundi à la clôture, est tombé à 129,05 euros l’action.
L’OL trépigne
L’action de OL Groupe, l’entreprise qui détient le club de football de l’Olympique lyonnais et dont le cours était suspendu depuis mi-novembre, a chuté de 12,19% à 2,45 euros mardi, jour de la reprise de sa cotation, bien loin du prix des 3 euros par action promis par l’Américain John Textor pour racheter le club.
Lundi, OL Groupe lui a donné un « ultime délai » de deux jours pour finaliser l’opération, après plusieurs reports.
Depuis le 1er janvier cependant, l’action est en hausse de plus de 20%.
Airbus va « rater de peu » son objectif de livraisons
Airbus (+0,47% à 110,84 euros) va « rater de peu » son objectif de 700 avions livrés en 2022, a indiqué mardi l’avionneur européen dans un communiqué.
Le groupe avait pourtant réitéré fin octobre son objectif de livrer 700 avions en 2022. Mais il est resté confronté aux difficultés de sa chaîne mondiale de fournisseurs, fragilisés par la pandémie.
AFP