Des volontaires français s’envolent ce lundi en Guyane pour passer 40 jours en pleine jungle dans le cadre d’une expédition scientifique.
L’objectif est d’étudier l’impact du réchauffement climatique et des changements d’environnements sur l’organisme humain.
Le 20H de TF1 est allé à la rencontre de ces volontaires, qui n’ont pas froid aux yeux.
Une expédition inédite. Pour mieux comprendre les conséquences du réchauffement climatique sur nos organismes, des Français se sont portés volontaire pour se confronter aux trois climats les plus intenses de notre planète. L’air aride du désert, le froid polaire de l’arctique et la chaleur humide de la jungle. Leur première destination sera la jungle de Guyane française où ils vivront pendant 40 jours continus. Ils s’envolent ce lundi 5 décembre pour cette grande aventure.
Une équipe a pu les suivre 48 heures avant leur départ. Dix hommes et dix femmes sont venus passer des tests physiques et psychiques à l’institut du cerveau. Ils sont infirmiers, réservistes ou encore développeurs informaticiens. Dès ce lundi, ils deviendront explorateurs. Pour Marina Lançon, guide en tourisme d’aventure, c’est avant tout un défi : « Je pense que c’est vraiment un challenge de faire 40 jours, de dormir dans un hamac, de tout le temps penser à se protéger des moustiques ». Du côté de Sarah, réserviste, c’est la concrétisation d’un rêve. « Depuis toujours, je suis attirée par tout ce qui est expédition, par les grands espaces. Et surtout par la notion de groupe. Quand j’ai vu que Christian Clot a lancé un appel pour une aventure humaine hors du commun, j’ai trouvé cela hyper intéressant », affirme-t-elle dans la vidéo en tête de l’article.
Trois climats pour se projeter dans le futur
À la tête de ce projet, Christian Clot, un chercheur et explorateur. Il a déjà mené plusieurs expéditions, seul, dans les climats les plus hostiles. Pour cette aventure, c’est en groupe qu’ils vont affronter la chaleur humide de l’Amazonie en Guyane française, mais aussi les terres glacées de la Laponie et le désert aride en Arabie Saoudite.
« On commence par la Guyane, car ce climat chaud et humide, est un des milieux caractéristiques que l’on aura dans le futur en Europe et en France. Donc c’est intéressant d’avoir ce premier milieu comme test pour voir quel est l’impact d’un nouvel environnement sur plusieurs personnes », explique le chercheur au micro de TF1.
Lieux de l’expédition scientifique – Source : 20H Week-end de TF1 – 20H Week-end de TF1
Avant le départ des volontaires, des spécialistes observent pendant 48 heures le fonctionnement de leurs cerveaux. Les scientifiques analysent leur sens de l’orientation, leurs perceptions des odeurs ou encore des couleurs. Ils devront refaire ces tests régulièrement sur le terrain et à leur arrivée, pour voir s’il y a un changement selon leur milieu de vie.
« Cela va être intéressant de comparer ce qu’il va se passer dans les milieux, sachant par exemple, qu’il y a trois colorimétries totalement différentes selon les destinations. Très vert pour l’Amazonie, très jaune/orange/rouge pour le désert, et plutôt blanc et bleu pour le polaire », analyse le chercheur Christian Clot.
Ces changements de climat pourraient dérégler leurs sens, changer leurs postures, mais aussi modifier leurs émotions. Comme leur ressenti de la peur. Une émotion qu’ils sont pour l’instant très peu à ressentir. Le dynamisme de l’effet de groupe semble déjà fonctionné. « Le fait qu’on ait toutes et tous des compétences assez différentes, cela fait qu’on se complète. Alors, à nous tous, on peut faire ensemble un explorateur ou une exploratrice complète », conclut l’animateur scientifique Martin Saumet.
tf1info