Confrontée au vieillissement de sa population, l’Allemagne se tourne vers l’Afrique

Ce pays multiplie les moyens d’attirer les jeunes tunisiens en grand nombre. De janvier à octobre 2022 l’Allemagne a accordé 5.474 autorisations de travail.

Ces deux jeunes tunisiens s’apprêtent à rejoindre Berlin. Mais ils doivent passer un test de langue pour clôturer les six mois d’apprentissage dans cette petite école de Tunis.

Nermine Madssia, envisage de travailler en Allemagne au vu de la forte demande de la main d’œuvre : le chômage est élevé en Tunisie. Il y a beaucoup d’ingénieurs qui n’ont pas de travail. La meilleure solution est d’émigrer. Si quelqu’un obtient le respect, la considération et un salaire décent, c’est mieux ! » affirme-t-elle.

L’Allemagne, pays à très faible natalité, a « d’énormes besoins de main-d’œuvre, pas seulement dans la santé ou l’informatique, mais aussi dans l’hôtellerie-restauration, le bâtiment, la pose de fibre optique ou la conduite de poids lourds », explique à l’AFP Narjess Rahmani, directrice de l’agence d’aide à l’émigration « Get In Germany ».

Pour attirer les étrangers devant pallier les secteurs en tension, Berlin accepte les diplômes étrangers y compris les qualifications d’avant Bac. Ce qui a déjà séduit de nombreux Tunisiens, plus de 5 000 d’entre eux s’y sont installés. Elyes Jelassi est prêt à prendre la direction de Berlin, ou les salaires sont plus importants que dans son pays.

« J’ai beaucoup d’amis là-bas [en Allemagne] qui m’ont motivé à aller travailler là-bas. Par rapport à la Tunisie, les salaires sont bons et les conditions de travail sont, malheureusement, meilleures que dans mon pays. [L’Allemagne est proche de la Tunisie. Je peux retourner en Tunisie à tout moment, contrairement au Canada qui est loin » souligne t-il.

Recruté à distance, l’infirmier Elyes Jelassi a décroché un contrat de travail en Allemagne dans une clinique de Wiesbaden dans l’ouest du pays qui le logera même gratuitement les six premiers mois. Outre l’argument salarial, il est convaincu d’y trouver des conditions plus propices qu’en Tunisie. Toutefois, il n’imagine pas finir ses jours dans ce pays.

euronews

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