Premier producteur de coton en Afrique, notre pays a enregistré 760 000 tonnes de cette matière première au terme de la campagne 2021-2022. Pour obtenir une plus-value de l’or blanc, l’État a signé avec la Chine, le 21 novembre dernier, un protocole d’accord qui vise à mettre en place deux filatures.
L’une sera construite à Koutiala et l’autre à Bamako. Elles seront financées par Eximbank, la banque d’import-export chinoise, qui investira 354 millions de dollars avec un taux concessionnel sur 20 ans.
Les structures seront gérées par la Société Malienne de Filature (SOMAFIL), récemment créée. Elle est détenue à 85% par la CMDT et à 15% par le partenaire chinois, la société Qingdao, en charge de la réalisation du projet. Selon les prévisions, l’usine de Koutiala, qui sera bâtie sur une superficie de 50 hectares, aura une capacité de transformation de 20 000 tonnes de coton fibre par an. Quant à l’unité de Bamako, elle pourra traiter annuellement 25 000 tonnes de fibres de coton.
Avec la mise en place de ces deux filatures, il s’agira pour le Mali de capter environ 30% de la valeur ajoutée de l’ensemble de la chaine de valeur du coton. En outre, 50 000 emplois seront créés.
Rappelons que c’est avec la production de la campagne précédente que le Mali a reconquis sa place de leader africain. Une véritable prouesse vu la situation de crise multidimensionnelle qu’il connait. Pour conforter cette place, la campagne 2022-2023 prévoit une production de 800 000 tonnes de coton.
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