Dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, le Titanic a coulé après avoir heurté un iceberg. Météo-France pense savoir pourquoi le monstre de glace n’a pas été vu assez tôt.
110 ans après le naufrage, le mystère est toujours présent. Comment le Titanic a-t-il pu heurter un iceberg alors que les conditions météorologiques étaient idéales dans cette nuit du 14 au 15 avril 1912 ? Météo-France a mené une enquête dont les conclusions ont été publiées le mercredi 13 avril dernier.
Météo-France affirme d’abord que cette nuit-là, « la météo est calme, pas de brume, pas de vent, pas de vagues » grâce à un anticyclone dans cette zone pourtant habituée au brouillard. Malgré tout, c’est seulement à 500 mètres de l’impact que le veilleur se rend compte que « l’Insubmersible » fonce droit vers le bloc de glace haut de 30 mètres.
Pour comprendre, Météo-France met en avant la présence d’icebergs plus au sud qu’à l’habitude en raison d’un hiver qui a été particulièrement doux. Or, « un hiver doux repousse vers le sud la limite des glaces de printemps et augmente le risque de collision », est-il expliqué.
Un mirage ?
Mais un autre phénomène pourrait expliquer le drame : un mirage. L’atmosphère est faite de plusieurs couches (banquise, icebergs…) dont les plus froides sont au sol. « En région polaire, la surface de la mer est très froide mais l’air au dessus plus chaud. Cela génère un mirage supérieur, c’est-à-dire que l’on voit l’objet au-dessus de l’horizon. Un bateau, la mer se retrouvent en hauteur », explique sur France Inter Xavier Popineau, bibliothécaire et auteur du dossier réalisé par Météo-France.
Météo-France précise que dans ces conditions, « l’océan lointain a pour image une bande de mirage d’aspect brumeux qui masque l’horizon et les obstacles en approche. Cela peut laisser croire que l’horizon est plus haut qu’il n’est en réalité, surtout la nuit où la bande de mirage sera plus sombre et moins différentiable de l’océan ».
Cette nouvelle hypothèse se rajoute donc aux trois autres déjà évoquées dans des commissions d’enquête britannique et américaine. France Inter les liste : une vitesse trop élevée du navire malgré les alertes à la présence d’iceberg, la veille défaillante sur la passerelle du bateau et la désorganisation dans l’évacuation des passagers.
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