Poussé jusqu’à la séance des tirs au but, le Brésil quitte le Mondial après sa défaite ce samedi face à la Croatie (1-1, 4-2 t.a.b).
C’est la quatrième fois lors des cinq dernières éditions que la Seleçao tombe au stade des quarts de finale.
En demi-finale, la troisième de leur histoire, Luka Modric et ses coéquipiers affronteront le vainqueur du match entre les Pays-Bas et l’Argentine (à 20h ce soir sur TF1).
Incroyable dénouement ! Au terme d’un match d’une grande intensité, avec en prime un scénario rocambolesque, la Croatie a éliminé le Brésil en quarts de finale de la Coupe du monde 2022. Les coéquipiers de Luka Modric ont attendu une irrespirable séance de tirs au but pour valider leur billet pour le dernier carré de la compétition (1-1, 4-2 t.a.b). Mais quel match !
Un combat tactique titanesque
Dès le coup d’envoi, les deux formations ont mis une énorme intensité, tant dans les courses que dans les duels. L’activité du trio Mateo Kovacic-Marcelo Brozovic-Luka Modric a donné le ton, dépassant régulièrement l’entrejeu brésilien. C’est pourtant la Seleçao qui s’est procurée la meilleure situation dans les premières minutes après un bon une-deux entre Vinicius et Richarlison (20′). Quelques minutes plus tard, la Croatie a répondu mais Ivan Perisic a manqué le cadre depuis l’entrée de la surface (30′). Les deux équipes, malgré quelques opportunités supplémentaires, se sont quittées dos à dos à la pause (0-0).
Au retour des vestiaires, le Brésil a appuyé sur l’accélérateur malgré une Croatie toujours aussi volontaire et tranchante sur ses sorties de balle. D’entrée, Dominik Livakovic s’est illustré d’une parade réflexe de la jambe sur un ballon de Josko Gvardiol qui prenait le chemin de ses propres filets (47′). Le début du festival pour le portier du Dynamo Zaghreb. Au cours de ce second acte, le gardien a littéralement écœuré les attaquants adverses, s’imposant successivement devant Neymar (55′, 76′) et Lucas Paqueta (66′, 80′). Une inefficacité terrible qui a entraîné la Seleçao en prolongation, le terrain de jeu favori des Croates (avant cette rencontre, sept des huit derniers matchs couperets des Vatreni lors des grandes compétitions avaient été en prolongation).
Neymar égale Pelé
Mais ce sont bien les joueurs de Tite qui ont, cette fois, pensé prendre le dessus. Après une énorme occasion de Brozovic (103′), Neymar a assené le coup de poignard, que l’on pensait alors décisif. Après avoir transpercé la défense adverse dans l’axe, le joueur du PSG s’appuie sur Paqueta, qui lui remet immédiatement dans la course. Le contrôle du génie brésilien est parfait et lui permet, dans la foulée, d’effacer Livakovic. Excentré, il termine d’une frappe surpuissante. Un but magnifique, son 77e en sélection – soit autant que Pelé -, synonyme de libération pour le Brésil (0-1, 105’+1).
Marquinhos malheureux
Oui mais voilà, la Croatie n’a pas baissé pavillon et est parti à l’abordage. Dans le sillage des changements très offensifs (et désespérés) de Zlatko Dalic, les Vatrenis ont trouvé la faille. Sur une remontée de balle parfaitement orchestrée par Luka Modric, Mislav Orsic trouve retrait, à l’entrée de la surface, Bruno Petkovic. L’attaquant frappe instantanément, du plat du pied. La tentative détournée par Marquinhos trompe un Alisson trop court (1-1, 117′). Un coaching particulièrement inspiré, le buteur et le passeur décisif étant tous deux entrés en cours de jeu.
Après ce terrible coup sur la tête, les coéquipiers de Thiago Silva ont craqué lors de la séance de tirs au but. Ils ne sont jamais remis de la première tentative de Rodrygo détournée par Livakovic. Impeccables face à la cage, les Croates ont resserré leur étreinte jusqu’à mettre une pression phénoménale sur les épaules de Marquinhos. Le défenseur du PSG a alors trouvé le montant sur sa frappe croisée, précipitant la perte des siens avant même le tir de Neymar (1-1, 4-2 t.a.b).
Les joueurs au damier rallient le dernier carré d’une Coupe du monde et affronteront le vainqueur du duel entre l’Argentine et les Pays-Bas. Une performance admirable pour un pays, né dans les années 1990 de l’explosion de la Yougoslavie, de moins de 4 millions d’habitants. De son côté, la Seleçao voit le destin s’acharner ces dernières années. C’est la quatrième fois lors des quatre dernières éditions qu’elle est éliminée au stade des quarts de finale. Une sacrée contre-performance pour les détenteurs du nombre de titres mondiaux (5). La sixième étoile attendra…
tf1info