Zéro pollution : L’UE peut mieux faire selon la Commission européenne

La Commission européenne (CE) a invité l’Union européenne (UE) à une action beaucoup plus forte si elle veut atteindre ses objectifs de réduction de la pollution à l’horizon 2030.

 

Les politiques de l’UE ont contribué, certes, à réduire la pollution de l’air ainsi que la pollution par les pesticides, mais les niveaux de pollution restent trop élevés. Dans d’autres domaines, tels que le bruit nocif, la pollution par les nutriments ou la production de déchets municipaux, les progrès sont au point mort, relèvent deux récents rapports de la CE sur la surveillance de la pollution zéro et les perspectives en matière d’air pur.

Dans le détail, les progrès dans la réalisation des six objectifs ‘’zéro pollution’’ sont mitigés. La pollution due aux pesticides, aux antimicrobiens et aux déchets marins diminue. Peu de progrès ont été accomplis en ce qui concerne la pollution due au bruit, aux nutriments et aux déchets. Les taux globalement élevés de conformité avec les normes de l’UE en matière de pollution des eaux de boisson et des eaux de baignade sont néanmoins encourageants.

Il n’en reste pas moins que les niveaux de pollution actuels sont encore beaucoup trop élevés : chaque année, plus de 10 % des décès prématurés dans l’UE sont imputables à la pollution de l’environnement. Cela est principalement dû à la pollution atmosphérique, mais aussi à la pollution sonore et à l’exposition aux substances chimiques, qui est susceptible d’être sous-estimée.

 

Pour avancer, la Commission plaide en faveur d’une approbation rapide et de l’adoption des propositions législatives visant à réduire la pollution nocive, ainsi qu’en faveur d’une meilleure mise en œuvre des instruments existants aux niveaux local, national et transfrontière.

Elle constate notamment que si l’UE met en œuvre toutes les mesures pertinentes proposées, le nombre de décès prématurés dus à la pollution de l’air diminuerait de plus de 70 % en 2030 par rapport à 2005 et précise que les avantages des mesures de qualité de l’air seraient supérieurs aux coûts et engendreraient une augmentation globale du PIB.

 

L’Exécutif souligne également l’importance d’encourager les initiatives au niveau mondial et de soutenir les pays tiers dans leurs efforts de réduction de la pollution.

Selon la CE, la pollution est la principale cause environnementale de plusieurs maladies et de décès prématurés, en particulier chez les enfants, les personnes atteintes de certaines pathologies et les personnes âgées. La pollution est également l’une des cinq principales menaces pesant sur la biodiversité.

HESPRESS

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