Tchad: une dizaine de militaires arrêtés dont des officiers d’une unité d’élite

Soldiers of the Chad Army sit on the back of a Land Cruiser at the Koundoul market, 25 km from N'Djamena, on January 3, 2020, upon their return after a months-long mission fighting Boko Haram in neighbouring Nigeria. - Chad has ended a months-long mission fighting Boko Haram in neighbouring Nigeria and withdrawn its 1,200-strong force across their common border, an army spokesman told AFP on January 4, 2020. (Photo by - / AFP)

Depuis trois jours, plusieurs soldats dont des officiers d’un corps d’élite ont été arrêtées par la Direction générale des renseignements militaires du Tchad. Alors que toutes sortes de rumeurs courent sur les raisons de ces interpellations à Ndjamena, les médias tchadiens évoquent « un complot » ou encore des rumeurs de coups d’État, mais les officiels, eux, gardent le silence.

Au total, entre quatre et une dizaine de soldats ont été arrêtés par la Direction générale des renseignements militaires depuis vendredi 9 décembre, selon les sources. Parmi eux, un officier supérieur du rang de colonel, des officiers subalternes, ainsi que des hommes de troupes.

Les arrestations se poursuivaient jusqu’à dimanche, selon l’une de ces sources. Tous appartiennent jusqu’ici au Pan Sahel Initiative (PSI), un groupement spécial anti-terroriste l’armée tchadienne formé par les Américains.

À part les militaires, seulement un civile a été arrêté : Baradine Berdei, un activiste des droits de l’Homme très critique envers le pouvoir et qui a déjà été emprisonné à l’époque d’Idriss Déby père. Des proches assurent qu’il a été arrêté à son domicile à Ndjamena dans la nuit de samedi 10 décembre à dimanche 11 décembre, puis emmené lui aussi aux bureaux de la Direction générale des renseignements militaires, où il est détenu.

« Je lui ai parlé, il a été interrogé sur des soupçons de coup d’État lui aussi », nous a confié un membre de sa famille. Celui-ci qui estime que son arrestation est liée à celui de ces militaires, parmi lesquels il y aurait des proches.

Contactés par RFI, ni le ministre de la Défense nationale ni le porte-parole du gouvernement n’ont voulu s’exprimer sur cette affaire pour le moment. Mais pour un haut responsable tchadien, « à ce stade, il n’y a rien d’alarmant » : il donne pour preuve le départ lundi 12 décembre matin du président de transition pour Washington, où il va participer au sommet États-Unis-Afrique.

Les autorités promettent toutefois de s’exprimer officiellement le moment venu.

pressafrik

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