La justice péruvienne a rejeté mardi la demande de libération de l’ancien président Pedro Castillo, accusé de « rébellion » et conspiration » après sa tentative de dissolution de l’Assemblée nationale, qui restera donc en prison.
« Déclare infondé le recours en l’appel introduit par la défense » du président destitué, arrêté le 7 décembre, a indiqué le juge César San Martin en lisant sa décision, lors d’une audience télévisée.
La justice a rejeté le recours estimant notamment que l’échec de la tentative du coup de force de Castillo ne l’exemptait pas du crime, soulignant qu’en voulant « instaurer un gouvernement d’exception il voulait altérer l’ordre constitutionnel ».
La cour a aussi rappelé que l’ancien président avait cherché à fuir pour demander asile à l’ambassade du Mexique.
Selon une source judiciaire, la Cour a également estimé que le crime de rébellion est un crime de « droit commun » et que, par conséquent, toute personne peut être poursuivie sans avoir besoin d’une audience préliminaire, comme l’avaient prétendu les avocats de l’ancien président.
Le 7 décembre, le président de gauche âgé de 53 ans avait ordonné la dissolution du Parlement mais n’avait pas été suivi par l’armée et les parlementaires avaient peu après voté, à une large majorité, sa destitution pour « incapacité morale ».
Arrêté quelques heures plus tard, Pedro Castillo avait été placé en détention provisoire pour sept jours sur requête du Parquet.
Ce délai expire mercredi, mais le Parquet devrait demander une prolongation avant mercredi 13H00, a précisé la même source judiciaire.
hespress