Maroc : un survivant du drame de Melilla demande l’asile à l’Espagne

Un jeune Soudanais qui a survécu au drame de Melilla le 24 juin, durant lequel au moins 23 migrants sont morts, a demandé l’asile à l’ambassade d’Espagne au Maroc, ont indiqué mercredi ses avocats, qui espèrent ainsi créer une nouvelle voie d’entrée pour les cas similaires.

Un jeune Soudanais qui a survécu au drame de Melilla le 24 juin, durant lequel au moins 23 migrants sont morts, a demandé l’asile à l’ambassade d’Espagne au Maroc, ont indiqué mercredi ses avocats, qui espèrent ainsi créer une nouvelle voie d’entrée pour les cas similaires.

L’objectif est que ce jeune homme, « qui réunit tous les critères légaux pour que l’Espagne lui accorde l’asile, ait accès à la procédure de protection internationale et soit transféré en Espagne de manière immédiate et sûre, étant donné le risque qui pèse sur sa vie », a expliqué son avocat, Arsenio G. Cores, dans un communiqué.

La procédure de demande d’asile en Espagne « est une course d’obstacles » qui la rend inaccessible pour les migrants dans la même situation que ce Soudanais de 24 ans, qui vit depuis près de six mois dans la rue au Maroc, a dénoncé son avocat auprès de l’AFP.

« Nous espérons que cela serve pour ouvrir la voie de manière effective », a-t-il expliqué. Sa demande d’asile a été déposée à l’ambassade d’Espagne à Rabat.

Ni le ministère espagnol de l’Intérieur, ni celui des Affaires étrangères, n’ont confirmé à l’AFP la réception de cette demande, invoquant le droit au respect de la vie privée.

Ce Soudanais était arrivé au Maroc après avoir été contraint de fuir son pays en conflit et après quatre années de voyage itinérant durant lesquelles il a subi des « traitements inhumains », selon ses avocats.

Le 24 juin, il avait tenté, comme près de 2 000 clandestins, pour la plupart Soudanais, de pénétrer dans l’enclave espagnole de Melilla, située sur la côte nord du Maroc, où il a été « frappé par les forces de sécurité marocaines et déplacé de force à plus de 600 km de la frontière », ont dénoncé ses avocats.

Ce jour-là, au moins 23 migrants sont morts aux portes de Melilla, soit le bilan humain le plus lourd jamais enregistré à cette frontière, dénoncé par plusieurs ONG dont Amnesty International, qui a qualifié mardi l’épisode de « tuerie de masse » et a accusé Madrid et Rabat de cacher la vérité.

EURONEWS

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