Le représentant du polisario en Europe démissionne à cause de Brahim Ghali

A quelques jours du « congrès » de la milice du polisario, le plus connu des hauts cadres du groupe séparatiste opérant en Europe, Oubi Bouchraya Bachir, a annoncé sa démission et son intention de ne plus se représenter.

La direction du polisario n’en finit plus d’encaisser des revers ces derniers mois, après le succès de la conférence pour la paix organisée par le Mouvement sahraoui pour la paix (MSP) qui regroupe des dissidents du groupe terroriste.

Le polisario a observé un mouvement de défiance inédit qui s’est manifesté chez la jeunesse, et a dû reconnaitre des crimes contre l’humanité, en plus de la nouvelle résolution du Conseil de sécurité qui a entériné une fois de plus la solution politique basée sur le compromis, tout en exhortant les organisations humanitaires à ce que « l’acheminement de l’aide humanitaire se fasse conformément aux bonnes pratiques des Nations unies », en raison du détournement de ces aides par la milice et l’Algérie.

Cette fois, la direction du polisario avec à sa tête Brahim Ghali, vient de perdre l’un de ses « valeureux combattants », leur représentant en Europe et auprès de l’Union européenne, Oubi Bouchraya Bachir, qui vient d’annoncer sa démission sur fonds de profonds désaccords avec Brahim Ghali.

« Après une demande ferme il y a des mois, j’ai remis aujourd’hui ma démission par écrit au secrétaire général du polisario (Brahim Ghali, ndlr) de mon poste en charge de l’Europe et de l’UE. Je l’ai remercié de m’avoir fait confiance, mais de profonds désaccords avec lui sur la vision et les méthodes m’ont forcé à prendre cette décision difficile », a-t-il écrit sur Twitter.

Il n’est pas clair pour le moment des raisons ayant poussé ce relais du polisario en Europe qui tente de faire adhérer les ignorants du dossier du Sahara aux thèses séparatistes du polisario prétendant que le Sahara serait un pays, tout en changeant le narratif de la véritable histoire.

Deux choix sont possibles devant cette démission qui semble précipitée au vu des échéances électorales à Tindouf en Algérie. Soit, effectivement Oubi Bouchraya Bachir est lui aussi mécontent de la politique du polisario, soit il a été poussé à la démission après l’échec de la conférence des soutiens du Polisario (Eucoco) organisée à Berlin le 2 décembre où il a vu le soutien à la thèse séparatiste voler en éclats.

Oubi Bouchraya Bachir, né en Mauritanie et produit de la propagande séparatiste ayant grandi à Tindouf, a annoncé aussi son intention de ne plus se représenter pour ce poste. Son avenir au sein du groupe séparatiste reste incertain, mais il peut toujours compter sur l’argent algérien pour ne pas retourner sa veste.

La défection de Bachir reste un signe clair des problèmes internes très importants au sein de la milice séparatiste en plus de la perte du soutien international. Même s’il a démissionné, le membre du polisario a tenu à dire qu’il garde les mêmes positions que le polisario.

hespress

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