WHITNEY HOUSTON : LE PARCOURS CHAOTIQUE D’UNE DIVA DE LA SOUL

En vingt-quatre ans de carrière, Whitney Houston, qui fait l’objet du biopic «I Wanna Dance With Somebody» au cinéma ce mercredi, a vendu plus de 170 millions d’albums. La star américaine est morte le 11 février 2012, à 48 ans.

Avec sa voix unique, Whitney Houston, dont la vie est portée sur grand écran dans le biopic «I Wanna Dance With Somebody» en salles ce mercredi 21 décembre, a connu une carrière hors norme. Talentueuse, la chanteuse américaine, décédée il y a dix ans à seulement 48 ans, a aussi vécu une existence chaotique faite de hauts et de bas.

Pour la fille de Cissy Houston, fameuse voix du gospel américain, l’immersion dans la musique ne se fait pas attendre. A 11 ans, Whitney Houston prend déjà la tête de la chorale de Newark avant de passer choriste de Chaka Kahn, Lou Rawls et les Neville Brothers. Après une parenthèse dans le mannequinat, elle sort son premier album en 1985. Le succès est fulgurant : 23 millions d’exemplaires sont vendus dans le monde. Elle devient très vite «The voice» aux Etats-Unis.

Jusqu’au milieu des années 1990, Whitney Houston enchaîne les tubes. Sa beauté, alliée à une voix impressionnante, marque toute une génération. La chanteuse afro-américaine sera d’ailleurs une source d’inspiration pour les futures stars. D’Alicia Keys à Christina Aguilera en passant par Beyoncé, toutes avouent avoir été influencées par Whitney Houston.

LA CONSÉCRATION AVEC LE FILM «BODYGUARD»

Une bande-originale inoubliable, un couple mythique, une histoire d’amour sur fond de suspense policier, tous ces éléments ont permis à «Bodyguard», mélange de thriller romantique et de film musical, de se hisser au rayon des films culte. Imaginée dans les années 1970 par Lawrence Kasdan qui signait là son premier scénario, l’intrigue devait à l’origine prendre ve avec Steve McQueen et Diana Ross. Mais le projet cinématographique avorte à deux reprises, et les feuilles du scénario rejoignent le dossier des affaires classées.

Après avoir entendu parler du projet, l’acteur Kevin Costner met tout en œuvre pour convaincre son ami Mick Jackson de le réaliser et d’introduire dans le casting Whitney Houston. Une intuition étincelante. Cette romance entre une vedette de la chanson, Rachel Marron, et un ex-agent des services secrets devenu garde du corps, Frank Farmer, sort en 1992 et devient un véritable succès commercial. Le long-métrage engrange plus de 410 millions de dollars de recettes. Quant à la bande-originale, elle se vend à plus de 42 millions d’exemplaires, grâce à la fameuse chanson « I Will Always Love You ». Pour ses premiers pas au cinéma, Whitney Houston impressionne par son jeu et brille par sa voix. Elle est alors au sommet de sa carrière.

LA DESCENTE AUX ENFERS D’UNE ICÔNE

La même année, Whitney Houston épouse le chanteur Bobby Brown et donne naissance à leur fille, Bobbi Kristina. Après plusieurs rôles au cinéma et la sortie d’un nouvel album en 1998, la carrière de la chanteuse s’enlise.

Son mariage de 1992 à 2007 avec Bobby Brown – connu pour sa consommation de drogue et d’alcool – représente sans doute un moment charnière de son existence. La star a d’ailleurs en partie imputé à son mari – violent et jaloux – sa descente aux enfers. Sa relation avec son mari, infidèle et violent, plonge Whitney Houston dans des problèmes de drogue. En 2000, la chanteuse est arrêtée en possession de marijuana à Hawaii. Quelques mois plus tard, elle se révèle incapable d’assister à une remise de prix aux Oscars. Entre ses nombreux retards, ses annulations de concerts et d’interviews, l’image de Whitney Houston est écornée.

En 2003, la sortie de son dernier album passe quasiment inaperçue. Dès lors, la star ne fait parler d’elle qu’à travers ses démêlés conjugaux et ses problèmes de drogue, largement relatés dans la presse people. Son visage amaigri et son air hagard font la une des magazines people.

L’ESPOIR D’UNE RENAISSANCE

Endettée, elle est même contrainte de vendre en 2007 des biens personnels. Après des années d’absence, elle tente un retour sur le devant de la scène en 2009 avec «I Look To You». Pour assurer la promotion de son nouvel album, la chanteuse accepte, après sept ans sans avoir donné d’interview, de revenir sur les plateaux de télévision et est reçue par Oprah Winfrey, l’animatrice la plus populaire de la télé américaine. Son album est salué par la critique, pourtant le constat semble sans appel : sa voix n’est plus ce qu’elle était. Et en 2010, la chanteuse, hospitalisée, se voit contrainte d’annuler la tournée qui devait signer son retour.

UN HOMMAGE BOULEVERSANT À «THE VOICE»
Le 11 février 2012, Whitney Houston, qui a vendu plus de 220 millions d’albums à travers le monde, est retrouvée sans vie à Beverly Hills, dans la baignoire de sa chambre d’hôtel. Selon le rapport officiel, elle serait morte noyée, des suites d’une maladies cardiovasculaire et d’une prise de cocaïne.

La nouvelle de sa disparition se répand sur les réseaux sociaux, où chanteurs, producteurs et anonymes font part de leur tristesse. «Je n’ai pas de mots ! Juste des pleurs», déclare à l’époque Rihanna, tandis que Mariah Carey écrit tout simplement : «Je suis en pleurs après la mort choquante de mon amie».

Whitney Houston «a repris le flambeau d’une musique qui avait été défendue par Aretha Franklin (et) a amené une touche beaucoup plus pop. Elle a porté la musique noire vers un public beaucoup plus large», précisait de son coté le journaliste musical Olivier Cachin.

cnews

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