La cour pénale à Tripoli a condamné lundi à la peine capitale 17 personnes reconnues coupables d’appartenance au groupe djihadiste Etat islamique (EI) et d’avoir commis des violences meurtrières pour son compte en Libye, selon le bureau du Procureur général.
La cour pénale à Tripoli a condamné lundi à la peine capitale 17 personnes reconnues coupables d’appartenance au groupe djihadiste Etat islamique (EI) et d’avoir commis des violences meurtrières pour son compte en Libye, selon le bureau du Procureur général.
Outre les 17 peines de mort, le tribunal a condamné deux suspects à la prison à vie et 14 autres à des peines de prison diverses, selon la même source. La nationalité des condamnés n’a pas été précisée.
Les 17 hommes ont été reconnus coupables d’avoir commis des « actes associés à » l’EI et d’avoir « porté atteinte à l’Etat et à la paix sociale, adoptant la violence et l’action armée dans la ville de Sabratha (ouest) et ses environs », a ajouté le bureau du Procureur dans un communiqué.
Ils étaient accusés d’avoir « tué 53 personnes, détruit des bâtiments publics et fait disparaître des dizaines de personnes », a précisé la source.
La Libye a sombré dans le chaos après le soulèvement ayant entraîné la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, avec des pouvoirs rivaux, une myriade de milices armées et des mercenaires étrangers disséminés dans le pays, sur fond d’ingérences étrangères.
Profitant de l’absence de l’Etat, l’EI s’est implanté dans plusieurs villes libyennes, faisant de celle de Syrte son bastion en juin 2015 avant d’en être chassé en 2016. Les djihadistes qui n’ont pas été tués dans les combats ou ont été arrêtés, se sont repliés vers le désert mais également dans des villes de l’ouest libyen.
Des combattants de l’EI avaient brièvement occupé le centre de Sabratha en février 2016 avant que les forces gouvernementales ne reprennent la ville.
La Libye a voté en 2010 contre une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU appelant à un moratoire mondial sur la peine capitale mais aucune statistique officielle n’est disponible sur le nombre d’exécutions dans le pays.
euronews