Solstice d’hiver : à quoi correspond ce 21 décembre ?

Ce 21 décembre 2022 marque le solstice d’hiver. Très exactement, il débute à 22 h 48 min 14,24 s en heure légale française, selon l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE), à Paris qui est chargé de calculer très précisément les dates des changements des saisons.

Un allongement asymétrique des jours
Concrètement, ce 21 décembre est « la date à laquelle, sous nos latitudes, le Soleil se lève le plus au sud-est et se couche le plus au sud-ouest », remarque l’institut français. À cette date, la durée de la nuit devient maximale et celle du jour minimale. À l’inverse, ce 21 décembre marque dans l’hémisphère sud le solstice d’été, comme le rappelle la Nasa sur le site du Jet Propulsion Laboratory. « Au solstice de décembre, le Soleil atteint sa position la plus méridionale dans le ciel, peu importe où vous vous trouvez sur Terre », explique l’agence américaine.

Sous nos latitudes, c’est justement à partir de ce point que les jours recommencent à croître pour atteindre finalement la date butoir du 21 juin (voir encadré ci-dessous), nommée solstice d’été, et qui correspond quant à elle au jour le plus long de l’année.

Une date variable

Si la date du 21 juin est classiquement associée au solstice d’été, ce n’est cependant pas toujours le cas : au 20e siècle, le solstice est tombé à 36 reprises le 22 juin et à 64 le 21 juin, au 21e siècle il tombera à 47 reprises le 20 juin et en 2488, ce sera même le 19 juin !

Concernant le solstice d’hiver, les jours rallongent certes, mais de manière asymétrique entre le lever du Soleil et son coucher. « En effet, nous utilisons comme échelle de temps un soleil moyen, ainsi le Soleil continue de se lever en temps moyen de plus en plus tard, même après le solstice (jusqu’au 2 janvier), alors qu’en début de mois de décembre, l’heure du coucher du Soleil décroît jusqu’au 13 décembre, puis se met à croître », explique l’IMCCE. Le Soleil n’a donc pas changé aujourd’hui ses habitudes de manière brutale !

Le casse-tête des 365,242199 jours
Comme l’expliquait Sciences et Avenir dans un précédent article, les dates des changements de saison ne tombent pas toujours le même jour car la Terre accomplit sa révolution autour du Soleil en un peu plus de temps que les 365 jours de notre calendrier, 365,242199 jours pour être exact. Si elle n’était pas corrigée, cette différence, aussi subtile soit-elle, cumulée au fil des années et sur de nombreux siècles, engendrerait notamment des saisons complètement décalées. Pour compenser ce problème, les astronomes ont rajouté, dans le calendrier, un jour intercalaire tous les quatre ans : le 29 février, les années bissextiles. Une initiative que l’on doit à Jules César sur les conseils de l’astronome grec Sosigène d’Alexandrie.

Malgré cette correction, un décalage existait encore entre les années civiles qui duraient en moyenne 365,25 jours donc et les années astronomiques de 365,242199 jours. Il s’avère être de trois jours tous les 400 ans. Pour mieux coller à la réalité solaire, il faut donc supprimer trois années bissextiles tous les quatre siècles. C’est ce que fait le calendrier Grégorien, adopté sous l’impulsion du pape Grégoire XIII en 1582, qui fixa le 29 février comme jour intercalaire tous les quatre ans à l’exception des années séculaires non divisibles par 400 : 1800 et 1900 ne sont pas bissextiles, 1600, 2000 et 2400 l’ont été ou le seront. 2100, 2200 et 2300 non. Malgré cette correction qui fait presque « coller » calendrier civil et calendrier astronomique, il demeure tout de même un léger décalage.

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