À partir des données de 15 millions d’Américains du Nord, des chercheurs ont évalué une incidence actuelle de la maladie de Parkinson beaucoup plus élevée que les précédentes estimations. Des chiffres qui pourraient débloquer davantage de financements pour la recherche et l’accès aux soins.
Le nombre annuel de nouveaux diagnostics de la maladie de Parkinson en Amérique du Nord est beaucoup plus élevé que les estimations antérieures. Cette maladie est la deuxième affection neurodégénérative liée à l’âge la plus fréquemment diagnostiquée en Amérique du Nord, après la maladie d’Alzheimer.
L’étude, publiée dans npj Parkinson’s Disease, visait à examiner l’incidence de la maladie dans cinq cohortes épidémiologiques aux États-Unis et en Ontario (Canada) pour une année commune : 2012. En effet, la fréquence d’une maladie dans une population donnée peut être mesurée par la prévalence annuelle (proportion de personnes actuellement diagnostiquées avec la maladie) ou l’incidence (proportion de personnes nouvellement diagnostiquées avec la maladie). L’agence de presse Reuters précise que 2012 est l’année la plus récente pour laquelle les données nécessaires étaient cohérentes entre toutes les bases de données.
TAUX D’INCIDENCE DE LA MALADIE DE PARKINSON POUR 100 000 PERSONNES EN FONCTION DE L’ÂGE ET DU SEXE.
Amérique du Nord : près de 90 000 nouveaux cas cette année ?
Ensuite, à l’aide de modèles informatiques, les chercheurs ont ajusté les résultats pour refléter les populations américaines plus récentes. Les cohortes contenaient des données sur 6,7 millions d’adultes, âgés de 45 ans et plus, et 9,3 millions d’adultes, âgés de 65 ans et plus. Alors que des études américaines antérieures avaient suggéré qu’environ 60 000 personnes étaient diagnostiquées chaque année avec la maladie de Parkinson, Reuters affirme que ce nombre était probablement plus proche de 86 000 en 2020, et approchera les 90 000 cette année. L’étude montre que l’incidence de la maladie augmente avec l’âge, le principal facteur de risque, et est plus élevée chez les hommes que chez les femmes.
Les chercheurs espèrent que la publication de ces chiffres en augmentation permettra d’obtenir davantage de financements pour la recherche et l’accès aux soins.
REUTERS