Il aura attendu jusqu’à la toute dernière minute pour faire son annonce puis… « Je l’ai » – un tweet, en hébreu, signé Benjamin Netanyahu, juste avant que le délai prévu par la législation israélienne pour la formation d’un gouvernement n’expire.
Dans le détail, tout n’est pas encore gravé dans le marbre mais on connait déjà qui seront les partenaires du Likoud, le parti conservateur de Benjamin Netanyahu, arrivé premier aux dernières élections législatives du mois de novembre.
Il s’agit de deux partis ultra-orthodoxes : Shass et Judaïsme unifié de la Torah. Et de trois partis d’extrême droite : Sionisme religieux, Force juive et Noam.
En négociation depuis plusieurs semaines déjà avec les ténors de ces formations politiques, Benjamin Netanyahu a signé des accords prévoyant une répartition de certains postes clefs au sein du futur gouvernement : sécurité nationale et responsabilité des colonies en Cisjordanie ont ainsi été promis à deux leaders d’extrême droite, ce qui fait craindre un regain de tensions dans la région.
Tensions et polarisation en vue
L’un des leaders a par exemple déjà exprimé son intention de développer la colonisation en Cisjordanie, s’attirant notamment les foudres des Etats-Unis, premier allié d’Israël.
A ne pas oublier aussi qu’avec les gros portefeuilles déjà promis, Benjamin Netanyahu doit encore trouver un moyen de satisfaire les députés de son propre camp en distribuant adroitement les postes restants.
« Bibi », comme il est surnommé, a promis que son gouvernement serait investi le « plus tôt possible ». Officiellement, il a jusqu’au 2 janvier pour franchir cette dernière étape.
dw