L’Algérie s’est attaquée au Royaume de Jordanie après une tentative de médiation avec le Maroc, révélée par la presse espagnole. Comme à son habitude, l’Algérie utilise sa propagande médiatique pour éviter de le faire de façon officielle et se vante d’avoir refusé les tentatives de médiation de « pays influents ».
Après plusieurs tentatives de médiation des monarchies arabes pour apaiser la rancœur algérienne injustifiée à l’égard du Maroc qui trouve son origine, « officiellement », dans la reprise des relations diplomatiques avec Israël, l’Algérie continue de jouer son jeu de fierté mal placée et s’attaque cette fois-ci à la Jordanie.
Alger reproche au Maroc d’avoir rétabli ses relations avec Israël et menace à demi-mot de lui faire la guerre, a rompu ses relations diplomatiques et l’accuse de tous les maux qui touchent le pays en interne, comme des incendies en Kabylie ou encore l’aide supposément apportée aux opposants que le régime d’Abdelmadjid Tebboune a classés comme « terroristes ».
Cette vague de haine constante à l’égard du Maroc voisin se manifeste à tous les niveaux, pourtant l’Algérie n’a pas eu la même attitude avec les autres pays arabes ayant normalisé leur relations avec Israël.
« Les positions du Royaume de Jordanie ne rejoignent pas celles de l’Algérie sur les grands dossiers, et parmi lesquels figure la question sahraouie », indique l’un des médias officiels du régime algérien, ajoutant que « le Royaume de Jordanie se positionne comme un fer de lance face au peuple sahraoui, et il contrevient aux positions algériennes sur ce dossier ».
L’Algérie, en effet, ne jouit du soutien d’aucun pays arabe dans sa stratégie de dépossession visant le Sahara marocain, car aucun Etat équilibré ne soutiendrait le séparatisme et encore moins quand le projet cache une annexion.
Les pays arabes ne sont pas dupes concernant les intentions belliqueuses de l’Algérie dans ce dossier et c’est pour cette raison que le Sommet de la Ligue arabe organisé à Alger a été le bide du siècle après que la quasi totalité des chefs d’Etats arabes et des monarchies influentes aient décidé de ne pas s’y rendre.
Echourouk qui s’en prend à la Jordanie, minimise la portée de la médiation du Roi Abdallah II en estimant qu’elle ne mériterait pas d’être entendue par Alger à cause de son absence au sommet arabe.
« Le monarque jordanien est l’un des dirigeants absents du sommet arabe en Algérie, malgré l’importance accordée par les autorités algériennes à une représentation de premier niveau à ce sommet, ce qui rend sa prétendue médiation de moindre importance par rapport à celles dont on parle d’autres princes et présidents arabes qui jouissent d’une plus grande estime de la part de l’Algérie », indique la publication.
Et c’est là où le bât blesse, le Roi Abdallah II, comme tous les dirigeants arabes, n’a pas répondu favorablement à l’invitation de l’Algérie malgré les nombreuses tentatives désespérées mises en place pour sauver ce Sommet, que tout le monde refusait justement pour les positions algériennes sur de nombreux dossiers.
La publication algérienne, relate fièrement l’échec du Roi Abdallah II (qui vient d’effectuer une visite en Algérie) et d’autres nations arabes à rétablir les relations de l’Algérie et le Maroc. « C’est le dossier qu’aucun des dirigeants des pays influents, qui entretiennent d’excellentes relations avec l’Algérie et des liens personnels avec le président Abdelmadjid Tebboune, et ils ont des positions équilibrées proches des positions algériennes, sur les sujets de préoccupation pour l’Algérie, comme la question sahraouie, et certains dossiers régionaux, n’a réussi à percer », avance Echourouk.
En réalité, le président Tebboune n’entretient pas de bonnes relations avec les pays arabes mis à part avec la Tunisie, le Qatar et la Mauritanie, et aucun pays n’a les mêmes positions que l’Algérie sur le dossier du Sahara et encore moins les « pays influents » du monde arabe qui n’ont pas été cités par la publication puisqu’ils n’existent pas.
A ce titre, le Conseil suprême du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui comprend les Etats du Golfe, pays arabes « influents et importants », comme le cite le journal algérien, a réitéré début décembre à l’issue de sa 43ème session organisée à Riyad, « ses fermes positions et décisions en faveur de la marocanité du Sahara et de la préservation de la sécurité et de la stabilité du Royaume du Maroc et de son intégrité territoriale ».
« Les autorités algériennes ont une décision décisive et non négociable, qui se traduit par le refus de toute médiation » avec le Maroc, affirme avec hargne le média et ajoute que cette décision découle d’une « ferme conviction qu’on ne fait pas confiance à ce système, car il est connu pour exploiter tout rapprochement afin de fomenter une trahison qui ne peut même pas traverser l’esprit, comme l’a dit le président Abdelmadjid Tebboune dans l’une de ses déclarations à la presse ».
Le ton est donné, et cela est relayé par un média officiel de l’Etat algérien qui cite le président algérien lui-même, accusant le Maroc de supposées trahisons futures. Dans cette affaire, où l’Algérie est l’acteur principal, les gouvernants algériens semblent vouloir se donner de l’importance en refusant les médiations saines et émanant de bonnes intentions de pays importants.
Le Maroc quant à lui, est intervenu directement en lançant à plusieurs reprises des appels à la réconciliation en faisant preuve de maturité et en honorant les liens humains entre les deux pays. Des messages directs ont été adressés aux autorités algériennes par le Roi Mohammed VI dans ses discours.
Rappelons que c’est l’Algérie qui maintient ses frontières fermées avec le Maroc depuis 1994 et refuse leur réouverture…sauf lorsqu’il faut expulser des ressortissants marocains ou des migrants subsahariens.
HESPRESS