Covid-19: le traitement antiviral Molnupiravir ne réduit pas le risque d’hospitalisation ou de décès

Une nouvelle étude suggère néanmoins que le Molnupiravir peut accélérer le rétablissement des patients vaccinés mais vulnérables.

C’était une étude très attendue. Publiée dans la revue scientifique The Lancet, une étude menée par des chercheurs de l’université de l’Oxford s’est intéressée à l’efficacité du traitement antiviral Molnupiravir sur les adultes vaccinés vulnérables face au Covid-19.

Selon les résultats, le Molnupiravir entraîne un rétablissement plus rapide chez les adultes vaccinés infectés par le Covid-19, par rapport aux individus qui n’ont pas reçu ce traitement.

Toutefois, l’objectif principal de l’étude était de déterminer si le Molnupiravir réduisait le risque d’hospitalisation ou de décès. Sur cette hypothèse, les résultats sont négatifs.

Les patients guérissent 4,2 jours plus vite
25.708 personnes ont participé à cette étude. Elles étaient soit âgées de plus de 50 ans, soit présentaient des comorbidités et donc un risque plus élevé de décès ou d’hospitalisation face au Covid-19.

La moitié des personnes ont reçu, entre le 8 décembre 2021 et le 27 avril 2022, 800 milligrammes de l’antiviral deux fois par jour pendant cinq jours. Les chercheurs ont ainsi observé que ces patients récupéraient de la maladie en moyenne 4,2 jours plus rapidement que les autres.

En revanche, le Molnupiravir ne réduit pas le nombre d’hospitalisations ou de décès chez ces adultes vaccinés infectés par le Covid-19 et présentant un risque plus élevés de contracter une forme grave.

Réduire la charge sur les services de santé
Le professeur Chris Butler, principal auteur de l’article a déclaré que, bien que cette étude n’ait révélé aucun avantage du traitement sur le risque d’hospitalisations ou de décès, elle pourrait apporter d’autres éléments dans la lutte contre le Covid-19.

Selon lui, le fait que le Molnupiravir réduise la durée de la maladie pourrait contribuer à alléger la charge des services de santé. Cette nouvelle étude est unique car elle a été menée sur une population majoritairement vaccinée où la plupart des infections étaient dues au variant Omicron.

En France, c’est le Paxlovid qui est utilisé comme antiviral face au Covid-19. Il est présent sur le marché français depuis février dernier, mais reste assez peu utilisé, trop peu selon les autorités sanitaires. Le Covars appelait en octobre à « amplifier son usage ».

afp

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