Au Japon, il suffira d’à peine plus d’un quart d’heure pour diagnostiquer la maladie d’Alzheimer grâce un test sanguin. Le pays vient d’autoriser la commercialisation d’un outil simple, peu coûteux et non invasif.
La commercialisation d’un kit de diagnostic de la maladie d’Alzheimer à partir d’une simple prise de sang a été autorisée au Japon, a annoncé jeudi son fabricant, une avancée rare dans le domaine de cette maladie neurodégénérative très répandue. L’entreprise japonaise Sysmex Corporation a déclaré dans un communiqué qu’elle comptait désormais lancer sur le marché japonais son outil de diagnostic mini-invasif « aussi vite que possible ». Selon Sysmex, son système permet de mesurer en à peine plus d’un quart d’heure le niveau d’accumulation dans le sang de la protéine bêta-amyloïde, l’un des principaux biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer.
« Il y a un besoin urgent d’outils de diagnostic simples, bon marché, non-invasifs et facilement accessibles » pour améliorer le dépistage précoce d’Alzheimer, souligne sur son site l’ONG américaine Alzheimer’s Association. Dans le futur, des tests sanguins « vont très probablement révolutionner le processus de diagnostic d’Alzheimer et de toutes les autres démences », selon cette ONG.
La maladie d’Alzheimer reste incurable à ce jour mais, en novembre, des données cliniques supplémentaires ont confirmé le potentiel d’un nouveau médicament, le lecanemab, pour ralentir significativement le déclin cognitif de patients suivis pendant 18 mois. Ce médicament développé par le groupe pharmaceutique américain Biogen et le japonais Eisai (lequel est par ailleurs un partenaire de Sysmex) a aussi des effets indésirables parfois sévères, mais il a été largement salué par la communauté scientifique internationale comme une avancée très prometteuse.