George Santos, tout juste élu au Congrès américain, admet avoir menti sur son CV

(FILES) In this file photo taken on November 19, 2022, US Representative-elect George Santos speaks at the Republican Jewish Coalition Annual Leadership Meeting in Las Vegas, Nevada. - Santos, a Republican elected to Congress in November, was facing a growing clamor for his resignation on December 27 , 2022, after admitting that he made up large parts of his biography -- but refusing to give up his seat. Santos's victory in a New York district helped his party secure a narrow majority in the House of Representatives -- Congress's lower chamber. (Photo by Wade Vandervort / AFP)

L’élu républicain de New-York a reconnu avoir menti sur son CV après une enquête du « New York Times ». Les appels à sa démission se multiplient.

ÉTATS-UNIS – « Mes péchés embellissent mon CV. » Une semaine après une enquête accablante du journal The New York Times, le républicain George Santos, tout juste élu à la Chambre des représentants des États-Unis, a admis lundi 26 décembre avoir menti sur son parcours scolaire et professionnel.

George Santos, qui a ravi un siège aux démocrates dans l’État de New York aux élections de novembre, a confessé dans deux interviews distinctes avoir « embelli son CV ». Le futur élu a avoué ne jamais avoir travaillé pour les prestigieuses banques Goldman Sachs ou Citigroup, ni détenir de diplôme universitaire, contrairement à ce qu’il prétendait.

« Je n’ai pas été diplômé, d’aucune institution d’enseignement supérieur. Je suis gêné et désolé d’avoir embelli mon CV. (…) Nous faisons parfois des choses stupides dans la vie », a-t-il tenté de se justifier.

Des montants astronomiques en question

Dans sa déclaration financière à la Chambre des représentants, déposée en septembre, George Santos assurait que la société lui a versé un salaire de 750 000 dollars et des dividendes compris entre 1 et 5 millions de dollars.

Mais, notait le NYT, le formulaire ne comprenait « aucune information sur les clients qui auraient pu contribuer à un tel butin, une violation apparente de l’obligation de divulguer toute rémunération supérieure à 5 000 dollars provenant d’une même source ».

Il n’a pas expliqué comment sa société pouvait lui verser un salaire de 750 000 dollars, mais George Santos a reconnu qu’il avait été endetté et devait plusieurs milliers de dollars à des créanciers. Il a par ailleurs nié être poursuivi au Brésil, contrairement aux découvertes du NYT qui révélait qu’il avait été poursuivi pour fraude dans sa jeunesse.

« Pas un criminel »

Depuis ses aveux, les appels à la démission se multiplient. Ce fils d’immigrés brésiliens ouvertement gay né dans le Queens, à New York, a toutefois catégoriquement balayé l’idée d’abandonner le siège qu’il occupera à partir du 3 janvier à la Chambre des représentants, déclarant au New York Post « ne pas être un criminel ».

Plusieurs membres du parti démocrate ont appelé le chef de l’opposition républicaine Kevin McCarthy à convoquer un vote pour exclure George Santos si ce dernier ne démissionnait pas de lui-même. « La commission d’éthique de la Chambre des représentants DOIT enquêter sur la façon doit il a gagné son argent », a aussi exhorté Ritchie Torres, un autre élu de New York.

L’État de New York, considéré comme favorable aux démocrates, a vu plusieurs sièges d’élus à la Chambre des représentants basculer du côté républicain, contribuant à leur courte majorité à la chambre basse à Washington. Les démocrates ont gardé la majorité au Sénat.

AFP

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