En 2020, le gouvernement de l’ex-président Donald Trump avait activé ce dispositif sanitaire pour pouvoir expulser les migrants dépourvus de titre de séjour.
La Cour suprême des États-Unis a annoncé mardi maintenir en place une mesure prise pendant la pandémie de Covid-19 permettant d’expulser les migrants à la frontière. La levée de cette politique, baptisée « Title 42 », était contestée par 19 États américains, qui craignaient un afflux de migrants à la frontière avec le Mexique. En mars 2020, le gouvernement de l’ex-président Donald Trump avait activé ce dispositif sanitaire pour pouvoir expulser sans délai les migrants dépourvus de titre de séjour interpellés aux frontières terrestres.
Cette mesure est immédiate, ne permet pas de recours légal et ne prévoit pas de retour automatique dans le pays d’origine. De rares exceptions sont prévues, pour certaines nationalités comme les Ukrainiens depuis l’invasion de leur pays par la Russie, ou pour les mineurs non accompagnés.
Un encouragement à franchir clandestinement la frontière
La Maison-Blanche a appelé mardi à une « réforme en profondeur » de la politique migratoire américaine après cette décision. « Afin de réparer notre système migratoire défaillant, le Congrès doit adopter une réforme en profondeur de l’immigration », a exhorté la porte-parole du président Joe Biden, Karine Jean-Pierre. Les militants des droits humains et les experts considèrent qu’il s’agit d’une violation des lois internationales.
Ils estiment notamment « inhumain » d’empêcher un demandeur d’asile potentiel de formuler sa requête en ce sens. Pour eux, le dispositif actuel ne fait qu’encourager les migrants à franchir clandestinement la frontière et à prendre des risques toujours croissants pour y parvenir en traversant des déserts hostiles ou des fleuves propices à la noyade.
afp