Les images que nous offrent le télescope spatial James-Webb depuis sa mise en service sont merveilleuses. Mais elles ne sont pas seulement belles à voir. Elles font aussi avancer la science. En se plongeant dans quelques-unes de ces données, des astronomes ont découvert des dizaines de jets énergétiques qui trahissent la formation d’autant d’étoiles. Et devraient aider à mieux comprendre comment naissent des étoiles comme notre Soleil.
Il y a quelques mois, le télescope spatial James-Webb (JWST) dévoilait une image presque émouvante d’une région de la nébuleuse de la Carène que les astronomes surnomment les « falaises cosmiques ». Elles avaient déjà été observées par le télescope spatial Hubble. Mais des épais nuages de poussière avaient jusqu’alors caché les détails de ce qui se jouait dans cette pouponnière d’étoiles.
En analysant les données transmises par le JWST à une longueur d’onde assez spécifique de la lumière infrarouge (4,7 microns), les astronomes y ont découvert des dizaines de jets — de la petite fontaine au mastodonte bourdonnant — jusque-là inconnues et provenant d’étoiles extrêmement jeunes qui seront de faible masse, comme notre Soleil.
ICI, TROIS ZOOMS SUR DES RÉGIONS DANS LESQUELLES LES ASTRONOMES ONT IDENTIFIÉ D’INTENSES ÉCOULEMENTS D’HYDROGÈNE MOLÉCULAIRE, UN TRACEUR HORS PAIR DES PREMIÈRES ÉTAPES DE LA FORMATION DES ÉTOILES.
Dans les secrets de la formation des étoiles
Pour les chercheurs, ces jets sont « comme des panneaux indicateurs pour la partie la plus excitante du processus de formation des étoiles. » Ils marquent une période de formation très précoce durant laquelle l’étoile s’accrète activement. Une période difficile à saisir car courte. Elle ne dure pas plus de 10 000 ans sur un cycle complet de formation qui peut s’étendre sur plusieurs millions d’années. C’est dire à quel point ces images renvoyées par le télescope spatial James-Webb des « falaises cosmiques » de la nébuleuse de la Carène sont précieuses.