Le président Abdelmadjid Tebboune a, lors d’un entretien accordé cette semaine au quotidien français Le Figaro, évoqué, sans le citer, le groupe paramilitaire russe Wagner et sa présence dans les pays du Sahel. Une présence qu’il n’a pas hésité à critiquer.
Sans citer le groupe russe Wagner, le président Tebboune a estimé que l’argent fourni à cette organisation paramilitaire aurait plus d’utilité s’il allait dans le développement du Sahel. « L’argent que coûte cette présence serait mieux placé et plus utile s’il allait dans le développement du Sahel », déclare Abdelmadjid Tebboune.
C’est la première fois qu’Alger marque son agacement par rapport à la présence de Wagner de plus en plus visible dans les pays du Sahel, notamment au Mali.
Officiellement, l’Algérie a toujours critiqué la présence militaire étrangère dans les pays au sud de ses frontières et plaidé pour des solutions politiques négociées aux crises.
La diplomatie algérienne travaille depuis quelque temps pour relancer l’Accord de paix au Mali signé à Alger en 2015.
Une présence dans ce pays d’hommes armés tels que ceux de Wagner avec des objectifs imprécis perturbe la mise en place des mécanismes d’application de cet Accord.
Alger, qui entretient des relations solides avec la Russie, n’a pas manqué de souligner à Moscou les complications que peut entraîner la présence de Wagner au Mali, mais également en Libye. La Libye où il n’existe toujours pas de solution à un conflit qui dure depuis onze ans.
pressafrik