Face à la flambée des prix énergétiques, l’entreprise agroalimentaire Cofigeo arrête quatre de ses huit sites en France et met 800 salariés au chômage technique pour un mois à partir de ce lundi.
Cofigeo met 800 salariés au chômage technique à cause de la flambée des prix énergétiques à partir de ce lundi. Comme prévu, l’entreprise, qui fabrique des plats préparés (William Saurin, Garbit, Raynal et Roquelaure, Zapetti…), arrête sa production sur quatre de ses huit sites en France, ce qui représente 80% de sa production.
Il s’agit des sites de Capdenac (Aveyron), Pouilly-sur-Serre (Aisne), Camaret-sur-Aigues (Vaucluse) et Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne). Les 800 salariés sur 1200 concernés vont se voir appliquer un accord d’activité partielle de longue durée (APLD) et toucheront une indemnité d’un peu plus de 70% de leur salaire.
« Cette décision a pour objectif de faire face à la hausse spectaculaire de ses coûts d’énergie (gaz et électricité nécessaires à la cuisson et à la stérilisation des plats et recettes cuisinés), qui seront multipliés par 10 dès le début de l’année », avait justifié la société d’agroalimentaire dans un communiqué publié le 6 décembre dernier.
Une facture énergétique de 4 à 40 millions d’euros
« La crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, la météo difficile des deux derniers étés et le conflit en Ukraine ont entrainé une très forte augmentation du prix des matières premières utilisées par Cofigeo, notamment le bœuf, le porc, les tomates mais également les emballages et le transport », avait également précisé l’entreprise.
« Avec une facture annuelle pour les énergies passant de 4 à 40 millions d’euros, cette décision est devenue inévitable pour protéger notre entreprise et ses salariés », avait encore déclaré Mathieu Thomazeau, président du groupe Cofigeo. La fermeture des quatre sites est prévu jusqu’à la fin janvier.
Rappelons que Duralex, la célèbre verrerie, a comme prévu mis son four en veille pour cinq mois (jusqu’au 1er avril) et a placé l’ensemble de ses salariés en chômage partiel pour préserver ses finances. « Notre facture (de gaz et d’électricité) est passée de 3 à 13 millions d’euros par an, soit 46% de notre chiffre d’affaires », expliquait son président.
bmf