Lutter contre le réchauffement climatique et le manque d’eau potable grâce à cette solution « miracle » ?

Des scientifiques américains pensent avoir trouvé la solution « miracle » qui permettrait, à la fois de palier le manque d’eau potable lié à l’aggravation des sécheresses, et de lutter contre le réchauffement climatique : récupérer la vapeur d’eau, un gaz à effet de serre, pour en faire de l’eau potable.

La vapeur est l’un des principaux gaz à effet de serre et son taux dans l’atmosphère ne va faire qu’augmenter avec le réchauffement climatique. Le cycle de l’eau est en effet bouleversé, ou plutôt accéléré, avec la hausse globale des températures. 70 % de la surface de la Terre est recouvert par les océans, mais son eau n’est pas potable, alors même que le manque d’eau va devenir un problème majeur dans les prochaines années, y compris dans un pays comme la France. L’immense réservoir d’eau que représentent les océans nécessite un processus très complexe pour arriver à dessaler, mais aussi à enlever toutes les particules toxiques qu’ils contiennent. Cette pollution étant bien évidemment issue des rejets liés aux activités humaines.

La vapeur d'eau représente 60 à 70 % des gaz à effet de serre et son taux augmente à mesure que le climat se réchauffe. © univ-valenciennes.fr

Une solution encore inexplorée face au manque d’eau
Les scientifiques de l’université d’Illinois Urbana-Champaign (UIUC) ont modélisé la faisabilité d’un système, dont le but serait de récupérer la vapeur d’eau qui s’échappe des océans. Au lieu de s’élever dans l’atmosphère et de contribuer à réchauffer le climat, cette vapeur d’eau pourrait être transformée en eau potable. La nature effectue elle-même le mécanisme de dessaler l’eau, grâce aux rayons du soleil qui chauffent la surface de l’océan, et permettent l’évaporation. Cette eau évaporée est bien moins salée que celle restant dans l’océan.

Selon l’équipe qui travaille sur le projet, tout le dispositif doit être implanté à plusieurs kilomètres au large pour capturer l’ saturé d’eau : des installations hautes de 100 mètres et larges de 210 mètres. Cet air humide doit ensuite être envoyé à travers des  et stocké dans un bâtiment différent, sur terre. Mais avec quelle  ? Avec celle issue d’éoliennes installées en mer ou encore celle générée par des panneaux solaires sur terre. Après un léger traitement, cette vapeur devrait pouvoir être utilisée pour l’eau de consommation ou bien l’irrigation agricole.

Un dessin du mécanisme imaginé par les chercheurs de l'Université d'Illinois. © Praveen Kumar et <em>Nature Scientific Reports</em>

UN DESSIN DU MÉCANISME IMAGINÉ PAR LES CHERCHEURS DE L’UNIVERSITÉ D’ILLINOIS.

Des grandes villes pourraient faire office de test

Pour avoir une idée de la faisabilité du projet, les chercheurs ont évalué quatorze villes, comme Barcelone, Rome, Lisbonne, Doha, Valparaiso, Los Angeles, Abu Dhabi, Durban ou Perth. Ces villes devraient pouvoir être capables de générer entre 37 et 78 milliards de litres d’eau par an. Sachant qu’une personne a besoin de 300 litres d’eau en moyenne par an, il faudrait entre deux et dix installations par ville pour assurer les besoins de leur population. 

futura

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