Pelé : sa mère ne sait pas qu’il est mort

Centenaire depuis le 20 novembre, Celeste Arantes, la mère de Pelé, n’a pas conscience du décès de son fils car « elle est dans son petit monde à elle », dit sobrement sa fille.

Le cortège funéraire qui traversera les rues de Santos jusqu’au cimetière passera pourtant devant sa maison.

Doña Celeste, telle qu’elle est appelée au Brésil, a 17 ans lorsqu’elle donne naissance, le 23 octobre 1940, à son fils aîné, sans se douter qu’il deviendra pour beaucoup le plus grand footballeur de l’histoire, l’unique joueur à remporter trois Coupes du Monde.

Mariée à Joao Ramos do Nascimento à 16 ans, elle a donné vie à deux autres enfants : Jair (« Zoca »), décédé en 2020 d’un cancer, la même maladie qui a vaincu « O Rei » le 29 décembre, puis Maria Lucia, avec qui elle vit à Santos, la ville portuaire près de Sao Paulo.

« On parle ensemble (…) Elle va bien, même si elle est dans son petit monde à elle (…) Mais consciente (de la mort de son fils Edson), elle ne l’est pas », a déclaré Maria Lucia vendredi à la chaîne ESPN.

« Depuis que je suis enfant, elle m’a appris la valeur de l’amour et de la paix. J’ai bien plus de 100 raisons d’être reconnaissant d’être son fils. C’est avec beaucoup d’émotion que je partage ces photos avec vous pour célébrer ce jour. Merci pour tous ces jours passés à tes côtés, maman », a écrit Pelé sur son compte Instagram le jour du 100e anniversaire de Doña Celeste.

Il a accompagné son message de trois photos d’eux deux, à différentes époques, montrant une femme menue à laquelle il ressemblait beaucoup.

Pelé avait perdu son père, « Dondinho », en novembre 1996. L’ancienne star avait l’habitude de dire qu’il avait promis à son père de gagner une Coupe du Monde après l’avoir vu pleurer lors du « Maracanazo », la victoire de l’Uruguay (2-1) sur le Brésil lors de la finale de la Coupe du monde 1950 dans le stade légendaire de Rio de Janeiro.

En plus de remporter la première étoile pour la « Seleção » en Suède-1958, Pelé a offert à « Dondinho », également ancien joueur de football, deux autres Coupe du Monde : Chili 1962 et Mexique 1970.

Malgré son record inégalé, Pelé dit avoir appris la vertu de la modestie auprès de ses parents. « Je n’ai jamais pensé que j’étais meilleur ou plus fort que quiconque. C’est l’éducation que j’ai reçue », a-t-il expliqué dans « Pelé », le documentaire de Netflix sur sa vie.

euronews

You may like