Selon le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) sont l’auteurs de ces « exactions », au sujet desquelles le gouvernement a annoncé l’ouverture d’une enquête.
Un communiqué du porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, a fait état, lundi 2 janvier, de « 28 personnes tuées » lors d’un « drame survenu à Nouna, chef-lieu de la province de la Kossi, dans la nuit du 30 au 31 décembre ». Des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs de l’armée) avaient été précédemment accusés de ces « exactions » par le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC).
« Des civils armés se revendiquant être » des VDP se livrent « librement à des pillages organisés et à des exactions ciblées sur des populations civiles sur un fond de délit de faciès et de stigmatisation », a affirmé Daouda Diallo, le secrétaire général du CISC. Samedi, « à la suite d’une attaque terroriste qu’aurait subie le quartier général des VDP de Nouna (…) des Dozos (chasseurs traditionnels) armés, identifiés par les victimes comme étant des VDP, ont conduit en guise de représailles des actions meurtrières », a-t-il ajouté.
« Le bilan s’élève à 21 personnes tuées y compris des enfants, mais il ne cesse de s’alourdir au fur et à mesure des informations qui nous arrivent du terrain », concluait le CISC. Le communiqué du gouvernement précise qu’une enquête « a été immédiatement ouverte (…) pour élucider les circonstances du drame et situer toutes les responsabilités ».
« En attendant l’aboutissement de celle-ci », Jean-Emmanuel Ouédraogo « appelle l’ensemble de la population au calme », affirmant « que toutes les dispositions sont prises pour faire toute la lumière sur ces violences inacceptables ». Le drame se produit à un moment où le Burkina Faso « a engagé une opération de mobilisation de l’ensemble du peuple pour une unité d’actions dans la lutte contre le terrorisme », note également le porte-parole du gouvernement.
Un communiqué du procureur près le tribunal de grande instance de Nouna, Armel Sama, précise « que la plupart des victimes, toutes de sexe masculin, ont été tuées par balles ». Le gouvernement affirme demeurer « fondamentalement opposé à toutes formes d’exactions ou de violations des droits humains pour quelques motifs que ce soit ».
AFP