Coup dur pour Victoria de Suède : le roi déclenche une vive polémique

Le roi Carl Gustav et la princesse Victoria de Suède lors d'une réunion avec le cabinet ministériel suédois au Palais royal à Stockholm, à l'occasion du changement de gouvernement. Le 30 novembre 2021

Interviewé dans le documentaire Les derniers rois de Suède, dont la diffusion est prévue sur la chaîne SVT 1 le 12 janvier prochain, le roi Carl Gustaf de Suède est revenu sur la suppression de la loi salique en janvier 1980 et sur les conséquences de celle-ci sur l’ordre de succession au trône, provoquant une polémique au passage.

Pendant des siècles, le trône de Suède était exclusivement réservé aux héritiers mâles. La donne a changé le 1er janvier 1980, lorsque la loi salique a été supprimée par le corps législatif du pays, quelques mois après la naissance de Carl Philip de Suède, deuxième enfant du roi Carl XVI Gustaf et de la reine Silvia, le 13 mai 1979. Ce revirement prenant effet rétroactivement et non sur les générations futures, il profite ainsi à sa sœur aînée, Victoria, née le 14 juillet 1977 et héritière du trône depuis cette date, ce que ne semble pas du tout apprécier son père…

De passage dans le documentaire Les derniers rois de Suède, qui sera diffusé le 12 janvier prochain mais dont des extraits ont déjà été dévoilés, le monarque a fait des déclarations chocs qui ont entraîné une polémique et certainement peiné sa fille aînée, comme le rapportent nos confrères de Point de vue.

« Je pense toujours qu’il n’est pas judicieux d’avoir des lois qui fonctionnent rétroactivement, a commencé face caméra Carl XVI Gustaf depuis son château de Drottningholm. On peut accepter cela pour la génération suivante. Mais mon fils, le prince Carl Philip, est né et on lui a retiré tout cela. C’est assez étrange. Vous ne pouvez pas faire ça », a-t-il déclaré. Il a poursuivi avec cette phrase cruelle pour Victoria de Suède : « En tant que parent, je pense que c’est terrible. » Lorsque le journaliste lui a demandé si le titre avait été injustement enlevé à Carl Philip, le roi a répondu sans détour : « Oui, je pense que oui. »

Le média Royal Central indique que les équipes de Carl Gustaf ont pris la mesure des propos chocs du roi après l’interview. « À la fin de l’entrevue, un adjoint royal a appelé le journaliste pour lui demander de revenir afin que Sa Majesté puisse clarifier ses propos », écrit le site. « J’ai dit cela et il est évident que je ne le pouvais pas. Avec le bénéfice du recul, nous devons voir comment une constitution peut fonctionner rétroactivement », s’est alors repris le mari de Silvia de Suède afin d’éviter que la polémique ne prenne de trop grandes proportions. Et de continuer : « Un prince est né héritier du trône. Une décision a été prise des mois plus tard, établissant de nouvelles conditions.

Je pense qu’il l’a bien pris. Je n’ai perçu aucun problème entre eux, ils s’entendent très bien. » Le monarque a conclu avec quelques mots respectueux pour la princesse Victoria : « Elle est très engagée, j’ai compris cela. Victoria a déjà conscience de sa responsabilité. Elle se trouve à un âge mature mais est encore une jeune femme. »

Carl Gustaf « ne sera jamais bon dans les médias »
Le roi est un habitué des gaffes dans les médias… Paul Ronge, expert en relations publiques, a souligné au journal suédois Aftonbladet que Carl Gustaf ferait parfois mieux « d’éviter de répondre à certains types de questions ». « C’est injuste pour Victoria, mais c’est ce qu’il essaie de corriger maintenant, alors qu’elle est une jeune femme importante. Le fait qu’il en ait parlé est méchant, inutile et non professionnel », a pointé le professionnel. Selon lui, « le roi est ce qu’il est, il ne sera jamais bon dans les médias. Ce qu’il dit maintenant après cinquante ans de règne ne fera pas une grande différence ».

GALA

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