Ménopause précoce : Causes et risques pour les femmes

Les symptômes de la ménopause diffèrent d’une femme à une autre. D’une manière globale, elle se caractérise par l’absence de règles chez la femme sur une durée d’un an. Cette période est souvent précédée par des troubles du cycle, une insomnie ou troubles du sommeil, des bouffées de chaleur, des troubles de l’humeur ou irritabilité, une baisse de la libido, une sécheresse vaginale. Elle survient en général aux alentours de 51 ans.

Mais elle peut intervenir à 40 ans. Selon des études, une femme sur 100 est ménopausée à l’âge de 40 ou 41 ans. Les conséquences d’une ménopause précoce sont le risque de développer le diabète de type 2. En gros les femmes ménopausées à l’âge de 40, 41 ans courent 2, 4 fois le risque de développer une maladie métabolique.

La ménopause est la fin d’un cycle chez la femme. Elle referme la page des règles de la fonction ovarienne. Cette phase se manifeste différemment d’une femme à une autre. Mais des tendances génériques des manifestations, on peut retenir des bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, troubles du sommeil et de l’humeur, sécheresse vaginale. En moyenne, la ménopause survient autour de 50-51 ans. Mais lorsqu’elle survient entre 40 et 45 ans, les experts parlent de « ménopause précoce », qui est caractérisée par une « insuffisance ovarienne prématurée » (IOP).

La ménopause peut survenir dès 40 ans, on parle alors de ménopause précoce. Une femme sur 100 serait concernée. « Le diagnostic n’est posé que lorsque les règles sont absentes depuis au moins un an et sera confirmé par des tests hormonaux », explique le Dr Odile Bagot, gynécologue. Dans son livre intitulé « Ménopause, pas de panique ! » Le docteur est revenu en large sur la question.

Les causes

Les causes d’une ménopause précoce sont diverses. La ménopause précoce peut être induite par une chirurgie ovarienne, la chimiothérapie ou la radiothérapie. Certaines pathologies peuvent également être responsables d’une ménopause précoce comme des maladies auto-immunes : lupus, maladie de Crohn, hypothyroïdie, maladie cœliaque, polyarthrite rhumatoïde… Enfin, la génétique est aussi incriminée. Elle peut être héréditaire. Autrement dit, une mère qui a eu une ménopause précoce peut avoir une fille qui sera également ménopausée plus tôt que la moyenne. Les causes génétiques ne sont pas systématiques.

Les symptômes de la ménopause précoce

Les symptômes de la ménopause, qu’elle soit précoce ou pas, sont nombreux et variés, mais toutes les femmes peuvent ne pas les ressentir. Il s’agit de l’absence de règles depuis un an, une période qui peut être précédée par des troubles du cycle, une insomnie ou troubles du sommeil, des bouffées de chaleur, des troubles de l’humeur ou irritabilité, une baisse de la libido, une sécheresse vaginale.

Les conséquences sur le corps ?

La carence en œstrogènes peut avoir des répercussions sur la santé telles qu’une fragilité osseuse responsable de fractures, et un risque accru de maladies cardiovasculaires. Autre conséquence, un risque majeur de développer un diabète de type 2. Selon une étude américaine publiée en 2017 dans le journal Diabetologia, les femmes ménopausées entre 40 et 44 ans ont un risque de développer cette maladie métabolique multiplié par 2,4.

La ménopause précoce a un impact sur la fertilité. Les femmes qui sont ménopausées très tôt ont moins de temps pour réaliser un projet parental.

L’importance d’un bilan hormonal

Le diagnostic d’une ménopause précoce repose sur un interrogatoire sur les antécédents médicaux et familiaux de la femme, d’un bilan hormonal et éventuellement d’une échographie voire d’une cœlioscopie. Le bilan hormonal permet de confirmer l’insuffisance ovarienne prématurée. Selon le Dr Bagot, en cas de ménopause précoce, ‘’ le taux de l’hormone folliculaire stimulante ou FSH est alors très élevé et celui des œstrogènes est au plus bas.

Comment se traite une ménopause précoce ?

Le traitement d’une femme qui connaît une ménopause précoce repose sur « un traitement hormonal substitutif prescrit en l’absence de contre-indication’’, explique le Dr. Bagot. Le plus souvent, il est administré par voie cutanée (gel ou patch) qu’on associe à un progestatif par voie orale, sauf en cas d’hystérectomie ». Ce traitement hormonal permet d’éviter tous problèmes de santé liés à la carence en œstrogènes et de venir à bout des symptômes de la ménopause.

Conseil Sage-femme : les bons comportements ?

Diyala Diallo Sage-femme sortante de l’institut africain des sciences de la santé, Mame Diarra Bossou affirme que la ménopause précoce est à l’origine de plusieurs problèmes au sein des familles. La raison, dans notre société africaine, les femmes sans enfant sont souvent la risée dans des familles. La praticienne invite ainsi les femmes à surveiller leur environnement mais surtout leur alimentation.

Le mieux étant selon elle d’éviter tout ce qui est chimique. « Les fruits et plusieurs produits que nous mangeons contiennent des résidus chimiques. Nous ne le savons certainement pas, ceux qui le produisent non plus mais cette accumulation peut être fatale et déclencher ainsi la ménopause précoce » conseille-t-elle. Elle invite surtout à prendre l’habitude de se faire suivre par un médecin dès qu’on a 35ans.

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