L’Académie des César, veut relancer l’intérêt pour sa soirée de remise des prix du cinéma. Elle annonce ce mercredi que la 48e cérémonie sera présentée collégialement, par une brochette d’acteurs et d’actrices et non plus par un maître de cérémonie unique, comme Le Parisien l’évoquait la semaine dernière.
Neuf maîtres et maîtresses de cérémonie officieront le 24 février, à l’Olympia, à Paris : Emmanuelle Devos, Léa Drucker, Eye Haïdara, Leïla Bekhti, Jérôme Commandeur, Jamel Debbouze, Alex Lutz, Raphaël Personnaz et Ahmed Sylla. La soirée est présidée par le compagnon de Leïla Bekhti, Tahar Rahim.
Les organisateurs promettent « une présentation collégiale et joyeuse en soutien à la création cinématographique, une mobilisation collective au service d’une cérémonie renouvelée qui mettra en valeur la diversité et la richesse du cinéma en France ». La direction artistique est confiée au réalisateur Eric Lartigau. La cérémonie sera diffusée le vendredi 24 février sur Canal+, en clair.
« C’est arrivé qu’on donne le sentiment d’un cinéma qui se regarde le nombril »
Maxime Saada, président du directoire du groupe Canal+, a expliqué ce mercredi matin sur RTL, que l’initiative de la présentation collégiale est venue de Jamel Debbouze. L’histoire commence avec Jamel qui a donné sa candidature et qui dit vouloir présenter de manière collégiale. Et on commence à avoir de nombreuses candidatures », a-t-il expliqué. « C’est arrivé qu’on donne le sentiment d’un cinéma qui se regarde le nombril, mais nous ne sommes plus dans cette dynamique », a-t-il également ajouté, interrogé sur les critiques entourant la cérémonie.
« C’est arrivé qu’on donne le sentiment d’un cinéma qui se regarde le nombril, mais nous ne sommes plus dans cette dynamique », @maxsaada, président du directoire du groupe Canal+, invité d’Yves Calvi dans #RTLMatin pic.twitter.com/y0pVxUbTDU
La présentation des César est un exercice à haut risque, après les tempêtes essuyées ces dernières années par l’institution : affaire Polanski, audiences en berne, critiques sur l’entre-soi de la profession…
L’Académie, qui s’est profondément renouvelée, vient de tenter de désamorcer une crise potentielle en décidant, dans la foulée de l’affaire Sofiane Bennacer, comédien révélé dans « Les Amandiers » et mis en examen pour viols, qu’aucune personne mise en cause « par la justice pour des faits de violence » ne serait « mise en lumière » lors de la cérémonie.
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