Ce fut un coup de gueule comme pas permis en plein procès. Les accusations de Me Hamidou Barry ont fait l’effet d’une bombe et gêné la Cour. Alors qu’il interrogeait Moussa Dadis Camara, un avocat des parties civiles a fait de grosses révélations sur les manigances de la Justice guinéenne et les organisations des droits de l’homme tant en Guinée qu’à l’international. Il les accuse de protéger le Gl Sékouba Konaté que personne ne veut entendre dans cette affaire.
Me Hamidou Barry a levé un coin de voile dans l’inextricable affaire du 28 septembre 2009 pour lesquels 13 personnes dont Dadis Camara, comparaissent en Guinée. Pour cet avocat de la partie civile, il y a des non-dits dans ce procès. Il accuse la justice guinéenne de faire mains et pieds pour éviter la comparution du Général Sékouba Konaté. Ancien ministre de la Défense et président par intérim de la Transition après l’assassinat manqué de Dadis Camara le 3 décembre 2009, il échappe à la justice depuis.
« Le général Sekouba Konaté est cité dans le rapport international d’enquête des Nations-Unies. En 2017, lorsqu’on a introduit la plainte, la FIDH et l’OGDH m’ont exigé de la retirer. Parce qu’il semblerait que le président Alpha Condé ne voulait pas que le général Sekouba Konaté soit dans le dossier. Mais j’ai refusé et j’ai révélé appel. Les conséquences de ce refus, ce c’est l’OGDH et FIDH ont pris mon argent. Moi je pense que cela ressemble à un détournement. Depuis 2017, mes 640 euros ne me sont pas versés. Donc c’est un détournement’’, révèle Me Hamidou Barry.
L’avocat qui interrogeait Dadis a profité de cet instant pour mettre à nu des machinations qui en disent long sur les secrets du procès en cours. ‘’Je devrais aller à Dakar le 5 septembre 2017. J’ai pris le billet et ma valise pour me rendre à l’aéroport. C’est là-bas qu’on m’a dit que mon voyage est annulé parce que j’ai refusé de retirer la plainte contre le général Konaté’’. C’est pourquoi, jure-t-il, ‘’au prix de ma vie, je ne changerai pas de procédure et le général Konaté va comparaitre’’.
Me Hamidou Barry dénonce des agendas cachés dans cette procédure. Il met en cause les organisations de défense des droits de l’homme en Guinée et la FIDH. ‘’La FIDH a son agenda propre et toutes les autres organisations ont leurs propres agendas dans ce dossier. On a compris cela tardivement. C’est pourquoi, je ne collabore plus avec ces organisations. La seule organisation que je considère vraiment, c’est l’Association des familles des disparus. Parce que chacun avait son programme dans le dossier du 28 septembre’’, martèle Me Hamidou Barry.
En plein procès, Me Hamidou Barry a même transmis des dossiers aux avocats de Dadis Camara afin que ces derniers prennent connaissance de l’ampleur du complot de la FIDH et de certaines associations de droits de l’homme en Guinée.
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