Trois choses à savoir sur Philippe Diallo, le successeur de Noël Le Graët à la tête du football français

_Acculé, Noël Le Graët « a choisi de se mettre en retrait » ce mercredi de ses fonctions de président de la Fédération française de football.

_Jusqu’à la publication du rapport de l’audit diligenté par la ministre des Sports, _Philippe Diallo assurera l’intérim.

Qui est-il ?
Noël Le Graët a fini par céder. Trois jours après ses déclarations fracassantes à l’encontre de Zinédine Zidane, le président de la Fédération française de football (FFF) « a choisi de se mettre en retrait » de ses fonctions à la tête de l’instance. Une décision temporaire, « jusqu’à la communication définitive de l’audit diligenté par le ministère des Sports », précise la FFF dans un communiqué. En attendant la suite, le pouvoir ne reste pas vacant : Philippe Diallo, 59 ans, jusqu’ici vice-président, va assurer l’intérim.

Proche des clubs professionnels
Passé par le FC Nantes dans sa jeunesse, diplômé en droit public et en droit des affaires, Philippe Diallo connaît bien le monde du ballon rond. Pendant 29 ans, entre 1992 et 2021, il dirige l’Union des Clubs Professionnels de Football (UCPF). En tant que patron de ce syndicat, il joue un rôle dans les réformes des transferts des joueurs, et est en première ligne en 2014 au moment de contester la fiscalité des clubs français, qu’il juge trop élevée. Il publie notamment un rapport pour épingler les charges sociales et patronales « les plus lourdes d’Europe », qu’il compare à « des boulets mis aux pieds de nos clubs », et qui expliquent le « décrochage du football français ».

Depuis 2013, Philippe Diallo est également le patron du Conseil Social du Mouvement sportif (Cosmos), syndicat fédérant la très grande majorité des employeurs du sport (fédérations, clubs, associations, secteur commercial). À ce titre, il échange avec le président de la République Emmanuel Macron en 2020, au moment où le sport français se sentait délaissé et trop contraint par les restrictions contre le Covid-19. Il est par ailleurs juge unique à la chambre de résolutions des litiges de la Fifa, l’instance mondiale du football, depuis deux décennies.

Vice-président de la FFF depuis à peine un an
Influent en coulisses, Philippe Diallo n’était pas forcément destiné à prendre la tête de la FFF à court ou moyen terme. Son nom était plutôt revenu dans la presse en 2016 pour diriger la Ligue de Football professionnel (LFP), et ainsi succéder à Frédéric Thiriez, même s’il n’avait jamais fait acte de candidature. Il se tourne finalement vers la « 3F » cinq ans plus tard, en 2021, aux côtés de Noël Le Graët.

Une fois élue la liste du dirigeant breton de 81 ans, Philippe Diallo devient trésorier au sein du Comité exécutif (Comex) de la Fédération. Un poste qu’il n’occupe que quelques mois, puisqu’il devient vice-président délégué en décembre 2021, en succédant à Brigitte Henriques, élue à la présidence du Comité national olympique et sportif français.

Fils d’un champion de France de boxe
S’il connaît par cœur les coulisses du football, Philippe Diallo a grandi dans l’univers du sport. Mais pas forcément du ballon rond. Son père, Souleymane Diallo, est un ancien champion de France de boxe, titre qu’il décroche à trois reprises. D’après la ville de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), lieu de naissance de Philippe Diallo, son père, qui a grandi au Sénégal, manque de peu de décrocher un titre de champion d’Europe en 1964, un an après la naissance du néo-président par intérim de la FFF.

Philippe Diallo, lui, privilégie le football, et porte les couleurs du FC Nantes dans sa jeunesse. « Il conserve un souvenir précieux de l’enseignement de Raynald Denoueix et de Jean-Claude Suaudeau, références majeures du jeu à la nantaise et de la formation française », raconte la FFF sur son site.

tf1info

You may like