Olivier Véran était invité, ce mercredi 11 janvier, sur le plateau de C à vous, sur France 5, pour défendre le projet de réforme des retraites présenté la veille par Élisabeth Borne. Interrogé sur la pénibilité au travail, le porte-parole du gouvernement a mis à contribution son expérience en tant que médecin pour répondre.
Grosse journée pour Olivier Véran : après avoir assuré le service après-vente de la Première ministre dans la matinale de franceinfo ce mercredi 11 janvier, le porte-parole du gouvernement était de nouveau sur le front en fin de journée sur le plateau de C à vous, sur France 5. Défendant le projet de réforme des retraites du gouvernement, l’ancien ministre de la Santé est revenu sur la question de la pénibilité au travail.
« Ce qu’on veut faire, c’est de la prévention. Être capable de regarder tout au long de la vie professionnelle comment on évite de se retrouver dans la situation où on dit au salarié : ‘Là, vous ne pouvez plus bosser parce que vous n’êtes plus en état physique.' »
Et Olivier Véran parle en connaissance de cause : praticien hospitalier, il a exercé en qualité de neurologue au CHU de Grenoble-Alpes jusqu’à sa nomination au ministère des Solidarités et de la Santé en février 2020. « J’ai déjà pris cet exemple mais moi, j’étais aide soignant en EHPAD ou à l’hôpital. Je retournais les gens dans leur lit pour faire le change ou changer les draps : ça m’a brisé les reins en l’espace de deux ou trois ans », a-t-il alors raconté.
Et d’ajouter : « J’en ai gardé parfois des douleurs quand il ne fait pas beau. Et je n’ai fait cela que quelques années. Une aide-soignante, aujourd’hui, elle doit pouvoir bénéficier d’un lève-malade : il n’y a plus de raison d’aller se bousiller le dos. »
“Ça me projette très loin en arrière”
Si Olivier Véran a cette fois mentionné de lui-même ses années d’études en médecine en gage d’expérience, l’ancien neurologue n’a pas toujours été aussi à l’aise avec son passé d’interne. Invité de Face à BFM en octobre 2020 sur la chaîne d’informations en continu, il n’était pas parvenu à dissimuler sa gêne face à des images d’archives, datant de 2007, le montrant en train de mener une grève contre le projet du gouvernement de l’époque au sujet du budget de la sécurité sociale.
« Ce qui me fait rire, c’est le vieux modèle d’ordinateur, ça me projette quand même très, très loin en arrière », avait-il alors plaisanté.
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