YouTube va faire payer les créateurs qui disent des gros mots

De nombreux créateurs sont dans la mouise sur YouTube alors que la plateforme démonétise désormais toutes les vidéos contenant des gros mots. Et une pièce dans le cochon !

Certains créateurs de contenus sont sur la sellette sur YouTube. Depuis plusieurs jours, de nombreux influenceurs recensent une activité anormale au niveau de la modération de leurs vidéos sur la plateforme de Google. Les règles concernant l’utilisation de mots vulgaires a été drastiquement durcie et les créateurs en payent les frais. Les vidéos sont désormais démonétisées à la détection du moindre gros mot ou vulgarité par l’algorithme de YouTube.

Si vous êtes un adepte de la plateforme, vous avez déjà du remarquer que Djilsi, Squeezie ou encore Linca ajoutent maintenant des bruits de censure sur tous les mots à caractère vulgaire, y compris ceux les plus couramment utilisés tels que “merde” ou “putain”. Il va sans dire que la mesure de YouTube est considérée comme inutile, arbitraire et légèrement puritaine par certains.

Les influenceurs sont nombreux à rapporter que le moindre petit mot de travers démonétise automatiquement la vidéo concernée, et cela a un effet rétroactif, ce qui signifie que toutes les vidéos postées antérieurement à cette mesure sont aussi affectées. Pour régler le souci, une seule solution s’impose : censurer ses vidéos soi-même en post-production. C’est un temps de travail considérable qui vient de s’ajouter à l’agenda de plusieurs créateurs, qui ont fait de leur langage leur marque de fabrique.

C’est le cas d’Inoxtag, qui déplore lui aussi l’attitude de YouTube. Le réseau n’a pourtant rien annoncé d’officiel, il semble donc que cette démarche soit simplement due à un renforcement de l’algorithme de détection qui ne fait qu’appliquer les règles d’utilisation de la plateforme préétablies.

Pourquoi un tel durcissement ?

Au moment où nous écrivons ces lignes, nous ne disposons d’aucune information sur les motivations de YouTube. Censurer les mots vulgaires pourrait avoir un rapport avec la protection des jeunes publics, ou encore être en lien avec le cyberharcèlement. Le créateur Aypierre a d’ailleurs expliqué que des locutions telles que “ricain” ou “du bled” étaient aussi remises en cause par l’algorithme, YouTube pourrait donc avoir à cœur de déceler toute discrimination via l’usage de mots possiblement offensants.

Il faudra attendre une déclaration officielle pour en avoir le cœur net, mais cela chamboule en tous cas la communautés de créateurs de contenus, une fois de plus bridée. Cela va-t-il avoir un impact sur l’authenticité de certaines vidéos à partir de maintenant ?

BFMTV

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