Peser contre le gouvernement et sa réforme des retraites. C’est l’objectif poursuivi par les syndicats de différents secteurs en France, en grève ce 19 septembre 2023. Quelques points à retenir face aux perturbations qui auront lieu ce jeudi.
La réaction ne s’est pas fait attendre. En réponse à la réforme des retraites présentée par le gouvernement le 10 janvier 2023, les syndicats ont levé leur veto. La grève programmée ce jeudi 19 janvier constituera donc un test sur plusieurs niveaux pour les syndicats qui, selon les secteurs, pourraient être amenés à poursuivre le mouvement.
Transports : une grève « puissante »
Une « journée coup de poing », une grève « puissante »… la SNCF ne cache pas ses mots concernant la mobilisation de ce jeudi. L’intersyndicale composée de la CGT, l’Unsa, SUD et la CFDT affiche son « opposition totale au recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans accompagné d’une hausse de la durée de cotisation ». S’il est pour l’instant difficile d’évaluer l’impact sur l’offre de trains, les prévisions de trafic seront communiquées par la SNCF la veille de la grève. Même constat du côté de la RATP, particulièrement visée par la réforme.
Agir vite et fort le 19 tous ensemble pic.twitter.com/G0TtTM2Wd6
— La CGT (@lacgtcommunique) January 11, 2023
Énergie : une grève sur plusieurs jours
Dans un communiqué, la branche Pétrole de la CGT appelle à plusieurs jours de grève : cette dernière débutera le 19 janvier pour une durée de 24 heures, le 26 janvier pour une durée de 48 heures et le 6 février pour une durée de 72 heures. À cette date, la reconduction de la grève sera proposée aux salariés « avec si nécessaire, l’arrêt des installations de raffinage ». L’appel à la grève entraînera des « baisses de débit » et « l’arrêt des expéditions », a précisé Éric Sellini, coordinateur national du syndicat pour TotalEnergies.
Hôpital : vers un accueil compliqué au niveau des urgences ?
Beaucoup de soignants en grève assureront leur poste à l’hôpital. Toutefois, les effets des perturbations risquent de peser sur l’accueil des patients, notamment aux urgences. Certains professionnels de la santé risquent de ne pas pouvoir se rendre à leur travail à cause de la grève dans les transports.
Éducation nationale : beaucoup de classes seront fermées
Constat similaire du côté de l’éducation nationale. Pour de nombreux professeurs, la perspective de travailler deux ans de plus pour une profession dont l’entrée en activité est tardive fait bondir les syndicats. Si la FSU, première fédération syndicale enseignante, a déjà lancé un appel à la mobilisation dans l’éducation le 17 janvier, l’organisation rejoint la mobilisation générale du 19 janvier.
Retraites : ça ne passera pas ! https://t.co/SjvDQTefm8
— FSU (@FsuNationale) January 6, 2023
Fonction publique : une mobilisation rare
L’intersyndicale de la fonction publique a invité tous les agents à se mobiliser contre une réforme des retraites jugée « injuste et inutile ». Chose rare : dans un communiqué, les huit organisations syndicales représentatives de la fonction publique « exigent du gouvernement le retrait de son projet de reporter l’âge légal de départ à la retraite de 62 ans à 64 ans et d’augmenter la durée de cotisation ».
Police : vers une mobilisation massive
L’intersyndicale de la police nationale appelle également à une mobilisation massive le 19 janvier. « Il n’est pas question que les policiers travaillent plus longtemps », prévient Synergie-Officiers. En outre, la réforme prévoit un départ à taux plein reporté de deux ans à 59 ans avec le maintien de la possibilité de partir à 57 ans ; une perspective qui ne réjouit pas les policiers mettant en avant l’usure extrême due au métier.
ladepeche