L’année dernière, à la même époque, Moscou et Minsk tenaient déjà des exercices militaires communs. Ceux qui ont débuté ce lundi 16 janvier en Biélorussie, cette fois en pleine offensive de la Russie en Ukraine, sont dédiés à l’aérien. Comme l’année dernière, Minsk a assuré qu’ils étaient de nature « défensive ».
C’est un déplacement, la semaine dernière, qui avait soulevé beaucoup de questions : juste après la nomination du chef d’état-major des armées, Valéri Guerassimov, à la tête des opérations en Ukraine, un de ses adjoints s’était rendu à Minsk.
La Biélorussie est-elle une des pièces importantes du puzzle de cette nouvelle potentielle offensive russe dont tout le monde parle ? Va-t-elle devoir s’impliquer davantage ? Jusqu’ici, le pays a essentiellement servi de base arrière aux forces russes, et l’offensive lancée depuis son sol l’hiver dernier s’est soldée par un retrait. Cette présence militaire, disent aussi certains experts, pourrait également servir avant tout à fixer des troupes ukrainiennes dans la zone.
Ces exercices, qui doivent durer deux semaines, ne sont en tout cas pour l’instant que décrits et commentés officiellement par le ministère biélorusse de la Défense. Ils concernent les deux armées de l’air : il s’agit de renforcer leur « compatibilité opérationnelle », dit-on à Minsk. Les deux pays ont annoncé la création d’un espace de défense unique en décembre 2022.
RFI