2022 restera une annus horribilis en Égypte pour les consommateurs et les entreprises. L’inflation y a atteint un rythme de 22%. Plusieurs causes à cela : crise ukrainienne, chèreté du blé, dévaluation et manque de devises pour les importations.
Comment ralentir l’inflation alors que le pays n’a plus de devises, traîne une dette extérieure de 140 milliards de dollars, et doit importer la majorité de ce qu’il consomme ? La situation est devenue infernale pour les consommateurs. Si l’inflation atteint 22% sur l’année 2022, pour les produits alimentaires et les boissons, elle frôle les 40%. La guerre en Ukraine a renchéri le prix du blé et des céréales en général.
Trois dévaluations en un an
Mais le principal facteur de hausse des prix vient de la dégringolade de la livre égyptienne : trois dévaluations en un an et une chute de près de 70% de la monnaie. Ce qui renchérit d’autant les importations. Le dollar est devenu rare et donc cher. Les importateurs ne peuvent plus régler leurs fournisseurs étrangers. Dans les entrepôts du port, des marchandises pour une valeur de 7 milliards dorment faute de devises pour payer les fournisseurs, selon la presse égyptienne.
L’appui des monarchies du Golfe
L’appui financier des monarchies du Golfe et du FMI qui a signé en décembre un plan d’aide de trois milliards de dollars, apporte une bouffée d’oxygène. Le Caire espère aussi recevoir cinq milliards de dollars de la part de ses pays partenaires pour boucler son budget.
RFI