Salto, c’est presque fini

Salto ne soufflera sans doute pas sa troisième bougie, alors que France Télévisions décidera très bientôt du sort de la plateforme.

La sentence pourrait bientôt tomber pour Salto. Lancée en octobre 2020, la plateforme française avait pour vocation de concurrencer les acteurs américains déjà bien implantés sur le territoire. Née de l’alliance des groupes M6, TF1 et France Télévisions, cette riposte entendait miser sur des productions européennes et hexagonales pour séduire les amateurs de séries. Avec 800 000 abonnés sur le territoire, le service n’a pas rencontré le succès escompté.

Celle qui devait s’imposer comme la référence française de la SVOD s’est inclinée sur ce secteur ultra concurrentiel et largement dominé par les offres du pays de l’oncle Sam. Les nouveautés, les exclusivités et la possibilité de voir certaines émissions en avant-première n’ont pas suffi. La campagne de charme ne prend pas, deux chaînes ont déjà plié bagage. M6 et TF1 ont annoncé en novembre dernier ne plus faire partie du capital. France Télévisions était donc le seul maître à bord du vaisseau.

Plus personne n’en veut ?

C’est l’annonce de la fusion de TF1 et M6 qui a précipité la fin de la collaboration des trois chaînes. La transaction n’a pas eu lieu mais les trois groupes semblaient déjà avoir un pied dehors. France Télévisions pourrait ainsi être la prochaine à quitter le navire. Selon les informations de Pure Médias, Salto pourrait bien vivre ses dernières heures. Le média annonce que la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, abordera ce vendredi 20 janvier la “cessation des activités” et la “dissolution de la société Salto”.

Concrètement, son destin devrait être scellé d’ici la fin de la semaine. Mais tout n’est pas perdu. Un rachat est encore envisageable. Selon le site d’investigation L’Informé, une seule société s’est porté candidate. Il s’agit d’une entreprise espagnole baptisée Agile. Si cette vente ne voit pas le jour, une dissolution de Salto, avec “cession des actifs comme le portefeuille clients ou la plateforme technique” pourrait faire quelques heureux.

En novembre dernier, Delphine Ernotte avait aussi précisé que dans l’éventualité d’un rachat, elle n’aurait aucun mal à céder les contenus déjà disponible via l’offre.

linforme

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