La journée de mobilisation contre la réforme des retraites a attiré plus d’un million de personnes dans la rue partout en France ce jeudi. Des rassemblements de grande ampleur qui ont surpris au plus haut sommet de l’État. Pour autant, l’exécutif ne compte pas revenir en arrière et estime que des concessions ont déjà été faites.
La sérénité n’est pas de mise ce jeudi soir du côté de l’exécutif. Les images de cette première journée de mobilisation contre la réforme des retraites ont quelque peu sonné certains conseillers qui se s’attendaient pas à de tels rassemblements partout en France. Selon le ministère de l’Intérieur, 1,12 million de personnes ont battu le pavé ce jeudi pour exprimer leur opposition au projet gouvernemental.
La semaine dernière, le porte-parole Olivier Véran indiquait pourtant que l’exécutif « ne se (projetait) pas dans l’idée d’une mobilisation massive ». Un cadre de la macronie reconnaît d’ailleurs une erreur d’appréciation : « On a présenté la réforme en se disant qu’au fond, les Français étaient résignés, qu’il y aurait peu d’opposition ».
« On ne bougera pas, on ne le peut pas »
Désormais le ton est donné : le gouvernement va devoir faire face à un bras de fer beaucoup plus coriace que prévu. Pour autant, il y a peu de chance que l’exécutif rétropédale. Le ministère de l’Économie estime que les rares concessions qui auraient pu calmer la grogne ont déjà été données. Et notamment l’âge légal fixé à 64 ans – et non 65 comme prévu initialement – ou encore la pension minimale à 1.200 euros pour les retraités ayant eu une carrière complète au Smic.
Un conseiller du gouvernement réaffirme d’ailleurs la détermination de l’exécutif : « On ne bougera pas, on ne le peut pas, sinon le président perd toute crédibilité pour les quatre prochaines années ». Le texte sera donc présenté en Conseil des ministres lundi, comme prévu.
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