L’équipe de France de handball affrontera l’Iran vendredi à Cracovie pour son cinquième match dans ce Mondial. Auteure d’un sans faute jusqu’à présent avec quatre victoires en autant de match, la troupe de Guillaume Gille a l’occasion de valider son billet pour les quarts de finale.
L’équipe de France de handball affronte vendredi à Cracovie (18h00) l’Iran pour la première fois de son histoire, un adversaire dont le modeste niveau pose toutefois, presque paradoxalement, quelques menues difficultés aux joueurs, avec comme enjeu une potentielle qualification pour les quarts de finale du Mondial.
Les Bleus pourraient être qualifiés avant même le coup d’envoi, si l’Espagne, avec qui ils partagent la tête du groupe I du tour principal (6 pts chacun), bat juste avant la Slovénie (4 pts), face à qui ils possèdent la meilleure différence particulière en cas d’égalité finale après l’avoir battue au premier tour (35-31). L’Iran, plusieurs tons en deçà de la meilleure sélection asiatique (le Qatar), ne devrait de son côté occasionner que de très légers maux de tête aux Bleus, comme aux Slovènes mercredi (38-21).
Une « formidable école » pour les joueurs iraniens
« Nous allons démarrer très fort! » a ironisé, interrogé sur le match à venir, le sélectionneur iranien Veselin Vujovic. Une ex-légende de la sélection yougoslave, arrière gauche champion olympique (1984), du monde (1986) et premier à être élu meilleur joueur de la planète (1988). Peu importe le résultat vendredi : Vujovic et ses troupes, dont tous les joueurs sont professionnels mais un seul évolue à l’étranger, le demi-centre Pouya Norouzi à l’Eintracht Hagen en deuxième division allemande, ont déjà réussi leur Mondial, le deuxième de la sélection (après 2015).
Ils ont en effet remporté contre le Chili (25-24) le premier match de poule dans la compétition de leur histoire, lequel leur a permis de se qualifier pour le tour principal. Et de jouer trois rencontres supplémentaires face à des adversaires de haut niveau, des confrontations trop peu fréquentes pour progresser selon Vujovic.
« Le championnat iranien est d’un assez bon niveau mais les joueurs ont besoin de jouer plus de matches internationaux. Avec un seul par an, c’est impossible de faire quelque chose! » a-t-il expliqué, voyant dans ce Mondial une « formidable école » pour ses joueurs, dont certains « sortent du pays pour la première fois ».
« Ce sont des joueurs qu’on ne connaît pas du tout »
« Tout est nouveau, différent » pour la plupart d’entre eux, a-t-il ajouté, mais aussi pour les Bleus, qui découvrent ces joueurs. Ce qui peut poser quelques difficultés aux gardiens de but, selon celui de la France Vincent Gérard, interrogé après le match du premier tour face à l’Arabie Saoudite (41-23), adversaire du calibre de l’Iran.
« C’est difficile de montrer le meilleur de ses qualités car ce sont des joueurs qu’on ne connaît pas du tout. C’est un peu comme quand on joue en Coupe de France contre une équipe de N1 (3e division) : tu te prends la spéciale de l’ailier, la chabala (petit lob) ou la roucoulette (tir avec rebond et effet), car il sait très bien la faire et que tu ne le connais pas » estime Gérard.
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