Pourquoi ce pansement intelligent peut accélérer la cicatrisation ?

Certains patients rencontrent des difficultés à cicatriser. Une nouvelle technologie de pansement intelligent, mise au point par l’université de Stanford, pourrait bien accélérer le processus de guérison…

Les plaies peuvent avoir du mal à cicatriser rapidement : les personnes atteintes de diabète sont particulièrement touchées par ce problème, tout comme celles qui souffrent d’ulcères des jambes ou encore celles ayant des déficits immunitaires. Ces millions de personnes doivent alors être suivies par un médecin pour espérer voir les plaies se refermer rapidement, alors qu’habituellement, une cicatrisation totale demande de quatre à six semaines.

De l’électronique sur la peau
Une équipe de chercheurs de l’université de Stanford a mis au point une solution de pansement intelligent testé avec succès sur des souris. Le prototype contient un microcontrôleur, une antenne radio, des capteurs biophysiques ainsi qu’un stimulateur électrique. Tous ces composants ont été intégrés dans un hydrogel composé d’un polymère caoutchouteux, qui ressemble à de la peau comme l’explique l’étude.

Le pansement va suivre la guérison de la plaie en relevant la température et diverses autres informations biométriques. Ces données sont ensuite compilées dans une application mobile, qui va alors déterminer si des stimulations électriques sont nécessaires pour accélérer la cicatrisation, ce qui passe par la croissance des tissus de la peau.

Ce principe est déjà utilisé dans les hôpitaux, avec l’aide d’une console qui produit des impulsions électriques sur les plaies chroniques. Il s’agit d’adapter cette technique dans des pansements. Les résultats auprès du groupe test des souris sont encourageants, avec des temps de cicatrisation réduits de 25 %. Le remodelage dermique s’est amélioré de moitié. Reste maintenant le plus dur : adapter la technologie à l’humain et s’assurer que ce type de pansement intelligent peut être utile.

Néanmoins, les chercheurs se veulent optimistes bien qu’il reste encore des défis à relever, notamment sur le rejet possible par la peau de l’hydrogel ou encore les irritations qui peuvent être provoquées par des capteurs encrassés.

Les Échos

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