Tripoli regrette les nombreuses absences à une réunion de la Ligue arabe

La cheffe de la diplomatie du gouvernement de Tripoli a déploré, dimanche 22 janvier, l’absence de nombreux pays membres à une réunion consultative de la Ligue arabe dans la capitale libyenne.

Najla Al Mangoush a fait part de sa « déception » dès le début de l’assemblée de la Ligue arabe. La ministre des Affaires étrangères libyenne a regretté « la position de certains États qui se sont absentés », déplorant également la faible participation.

Seuls cinq des 22 membres de l’organisation panarabe, en l’occurrence l’Algérie, la Tunisie, la Palestine, le Soudan et les Comores, ont en effet dépêché leurs chefs de diplomatie, tandis que d’autres ont opté pour un niveau de représentation moins élevé.

Le secrétaire général de l’organisation, l’Égyptien Ahmed Aboul Gheit, ainsi que l’Égypte, les Émirats arabes unis et l’Arabie Saoudite figurent parmi les grands absents. La Libye est « déterminée à jouer pleinement son rôle au sein de la Ligue arabe » et « refuse que les chartes fondatrices de la Ligue soient politisées », a affirmé la cheffe de la diplomatie libyenne.

« Pression »
Dimanche, la cheffe de la diplomatie libyenne a accusé à demi-mot l’Égypte d’avoir « fait pression » sur d’autres États membres de la Ligue afin qu’ils boycottent la rencontre.

Le Premier ministre du gouvernement rival, Fathi Bachagha, a pour sa part remercié dans un tweet les pays absents, « en premier lieu l’Égypte, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis », et appelé les autres à revoir leur position.

Depuis mars, deux gouvernements se disputent le pouvoir : celui de Tripoli dans l’Ouest mis en place dans le cadre d’un processus de paix parrainé par l’ONU, et un exécutif rival soutenu par le camp de Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est. L’Égypte et les Émirats figurent parmi les principaux soutiens du camp du maréchal Haftar, tandis que la Turquie appuie le gouvernement de Tripoli.

AFP

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