Depuis la mort en détention de Mahsa Amini le 16 septembre, l’Union européenne n’a pas cessé de condamner la violence de la répression des manifestations par Téhéran. Alors que l’Iran accuse l’Europe de mener une guerre hybride, psychologique, médiatique, économique « contre la nation iranienne », les 27 ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont émis de nouvelles sanctions lundi 23 janvier à Bruxelles.
L’Union européenne a choisi de mettre en œuvre des sanctions individuelles contre 37 personnes ou entités pour leur rôle dans l’usage disproportionné de la force lors de la répression. Sur la liste figurent en particulier Hamid Sajjadi, le ministre iranien des Sports et de la Jeunesse, ainsi que quatre députés et deux directeurs de l’audiovisuel public.
L’appel émis par les députés européens d’inscrire les Gardiens de la révolution au rang des organisations terroristes, n’a en revanche pas été suivi par les 27. L’Iran les avait menacés de mesures de rétorsion :
« C’est quelque chose qui ne peut être décidé sans une décision de justice initiale, explique le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. On ne peut pas dire « je vous considère terroriste, car je ne vous aime pas ». Il faut qu’un tribunal dans un des États-membres émette un avis légal, une condamnation concrète. Après seulement, on pourra y travailler au niveau européen, mais il doit y avoir d’abord la décision d’un tribunal. »
Josep Borrell souligne que l’UE a tout de même décidé de placer sur la liste des sanctions 12 unités militaires qui font partie du corps des Gardiens de la révolution et quatre de leurs commandants.
rfi