Aux États-Unis, les autorités ont approuvé le premier vaccin pour les abeilles. Une technique inédite et prometteuse. Le but est de protéger les ruches de la loque américaine, une maladie qui décime les colonies d’abeilles.
La loque américaine touche, certaines années, plus d’un quart des colonies d’abeilles aux États-Unis. Et elle s’est largement répandue dans le monde.
Mortelle et très contagieuse, la maladie ravage des colonies entières en se propageant de ruche en ruche. Cette maladie est « l’une des infections bactériennes les plus dévastatrices des abeilles », explique le Dalan Animal Health. Causée par la bactérie Paenibacillus larvae, elle transforme les larves en substance collante et marron, à l’odeur rance.
La loque américaine obligeait jusque-là les apiculteurs à brûler les ruches pour éviter les contaminations.
Mais des chercheurs ont trouvé la parade. Et pour vacciner les abeilles, pas besoin de seringue : des abeilles ouvrières ont été nourries avec des restes de la bactérie.
« Les abeilles ouvrières ingèrent l’aliment, explique Francisco Reynaldi, chercheur argentin de l’Université de La Plata, spécialiste des pathologies de l’abeille, l’assimilent puis produisent une gelée royale comportant cette bactérie. Cette gelée sert d’aliment à la reine de la ruche qui acquiert ainsi une immunité. Durant la phase de recherche, on a constaté que cette méthode protégeait entre 30% et 50% des larves issues de cette reine vaccinée. »
Cette méthode de vaccination des abeilles contre la loque américaine devrait freiner le déclin de ces pollinisateurs, indispensables au secteur agricole. Des pollinisateurs décimés par les maladies, le changement climatique et les pesticides. Une situation de plus en plus inquiétante qui menace la stabilité de la biodiversité.
AFP