Sirops toxiques: l’OMS demande un retrait de la vente immédiat

Trois mois après avoir ouvert une enquête sur des sirops suspectés d’avoir provoqué plusieurs dizaines de décès, l’Organisation mondiale de la Santé demande une action immédiate de tous les États pour s’assurer que ces médicaments frelatés soient bien retirés du marché.

En octobre dernier, l’OMS ouvrait une enquête sur des sirops contre la toux fabriqués en Inde et suspectés d’avoir provoqué la mort de dizaines d’enfants en Gambie. Les victimes se comptent désormais par centaines et principalement, outre la Gambie, en Indonésie et en Ouzbékistan.

Mais les sirops incriminés pourraient également s’échanger au Timor oriental, aux Philippines, au Cambodge et au Sénégal. En cause, la présence dans les produits de diéthylène glycol et d’éthylène glycol. Deux produits toxiques utilisés comme solvant et agent antigel. Les ingérer, même en petite quantité, peut être mortel.

« Ce qu’on demande, c’est que tous les pays regardent de très près ce qui circule chez eux. On parle de la santé des tout petits, avertit la porte-parole de l’OMS, Margaret Harris, qui demande à tous les États de redoubler de vigilance. Dans la plupart des cas, ce sont des enfants de moins de 5 ans à qui on donne ces sirops. On sait qu’il y a déjà 300 morts. C’est une situation dramatique et nous devons tout faire pour qu’il n’y ait pas d’autres victimes ».

Les médicaments incriminés sont fabriqués par des entreprises indiennes et indonésiennes. Ont-ils été contaminés par erreur ou bien s’agit-il d’une tentative volontaire de fraude ? L’OMS ne veut pas se prononcer pour le moment. Mais elle admet qu’il ne s’agit pas d’incidents isolés et que jamais le diéthylène glycol et l’éthylène glycol ne devrait se retrouver dans un médicament.

RFI

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