Le président américain Joe Biden a appelé jeudi au calme tandis que la contestation monte autour de l’arrestation mortelle début janvier par cinq policiers noirs de Tyre Nichols, un homme afro-américain à Memphis, dans le Tennessee (sud).
« Au moment où les Américains portent le deuil, où le ministère de la Justice mène son enquête, et où les autorités continuent leur travail, je me joins à la famille de Tyre en appelant à des manifestations pacifiques. La colère est compréhensible, mais la violence n’est jamais acceptable », a déclaré Joe Biden dans un communiqué, réclamant également une « enquête rapide, complète et transparente » sur ce drame.
Les cinq policiers ont été inculpés et incarcérés jeudi pour meurtre à la suite du décès début janvier de Tyre Nichols, quelques jours après son arrestation. Celle-ci a été qualifiée d’ »épouvantable » par les autorités.
Ces agents de la police de Memphis, grande ville du Tennessee, tous Afro-Américains, sont visés par plusieurs chefs d’inculpation, dont meurtre, coups et blessures ou encore enlèvement.
Le 7 janvier, les policiers – depuis licenciés – avaient voulu arrêter Tyre Nichols, 29 ans, pour une infraction routière.
Les détails de cette arrestation ne sont pas encore clairs: une vidéo des faits existe, mais a pour l’instant uniquement été montrée aux proches de la victime et à leurs avocats.
Dans son communiqué, Joe Biden souligne: « la mort de Tyre est un rappel douloureux que nous devons faire davantage pour s’assurer que notre système judiciaire fasse honneur à la promesse d’une justice équitable et impartiale ».
Le président démocrate exhorte le Congrès à passer un projet de loi de réforme de la police, adopté à la Chambre des représentants en 2021 mais qui n’a pas passé l’obstacle du Sénat.
Depuis le meurtre de George Floyd par un policier de Minneapolis en mai 2020, le Congrès américain a été incapable d’adopter toute réforme ambitieuse de la police aux Etats-Unis, y compris l’interdiction des prises d’étranglement.
La question d’une réforme de la police est un thème majeur pour l’électorat afro-américain, et sur lequel Joe Biden avait fait campagne en 2020.
Joe Biden dit jusqu’ici avoir « l’intention de se représenter » à la présidentielle de 2024, et a promis de rendre sa décision publique au début de l’année 2023.
hespress