L’armée rwandaise prépare un massacre ciblé des Tutsi de la République démocratique du Congo (RDC) qu’elle compte attribuer aux FARDC , pour justifier sa présence dans le Nord-Kivu, a annoncé le porte-parole de l’armée congolaise, le général-major Sylvain Ekenge, dans un communiqué parvenu samedi à l’ACP.
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« Après les massacres des populations civiles à Kishishe et à Bambu, en territoire de Rutshuru, des faits probants et des renseignements précis renseignent de la présence, aujourd’hui dans le Masisi, d’un corps expéditionnaire des forces spéciales de l’armée rwandaise chargé de commettre un autre massacre ciblé contre des Tutsis congolais, afin d’attribuer ces actes ignobles aux Forces armées de la République démocratique du Congo et de trouver un alibi convainquant pour justifier, devant l’opinion internationale, la présence des troupes d’agression rwandaises en RDC », peut-on lire dans le communiqué.
Le porte-parole des FARDC dénonce, par ailleurs « l’acharnement de l’armée rwandaise sur Kitchanga et les autres agglomérations du territoire de Masisi » qui, selon lui, « a pour objectif de se livrer à cette sale besogne ».
Ceci, poursuit-il, « constitue la volonté manifeste du pouvoir de Kigali de commettre un énième pogrom, conformément à ses habitudes et à sa culture génocidaire ».
Les FARDC ont lancé un appel à la population à « plus de vigilance », précisant que la RDC et son armée sont déterminées à mettre en œuvre « tous les moyens disponibles » pour la défense de son intégrité territoriale et le rétablissement de la paix tant attendue par le peuple congolais.
Plusieurs ménages ayant échappé au massacre perpétré par l’armée rwandaise sous couvert du M23, les 29 et 30 novembre 2022 à Kishishe et Bambo, ont parcouru des kilomètres à pied pour se réfugier dans le camp de déplacés de Mungote, localité de Kitshanga, dans le territoire de Masisi, rappelle-t-on.
Près de 300 civils ont été exécutés ce jour-là, selon le gouvernement congolais.
agence congolaise de presse