L’ancienne candidate LR à la présidentielle a eu « la tentation de changer de vie » après sa défaite dès le premier tour.
Rien de mieux que la méditation et le sport pour se changer les idées. Valérie Pécresse peut en témoigner, elle qui broyait du noir après son échec cuisant à la présidentielle et a eu « la tentation de changer de vie » avant de revenir sur la scène politique.
Dans Le Parisien ce 31 janvier, Valérie Pécresse confie s’être « posée plein de questions. » « Pendant plusieurs semaines, je me suis dit : quel est mon rôle dans tout ça ? J’ai eu la tentation de changer de vie, de trajectoire », raconte-t-elle. Entre le 10 avril, soir du premier tour, et la mi-mai, où elle a fait sa première (ré)apparition publique, Valérie Pécresse a donc pris du temps pour elle et pour réfléchir. « J’ai beaucoup marché, je me suis remise au piano, j’ai fait du yoga » pour « tourner la page », se rappelle-t-elle.
Et finalement, ses doutes sur la fin de sa carrière politique l’ont abandonné. « Ce qui m’a rattrapé, c’est la passion pour la région. (…) J’ai été reprise par le sentiment d’utilité. Il fallait revenir au four et au moulin », martèle la présidente de la région Île-de-France.
Ni regret ni remords
Éliminée avec 4,78 % au premier tour, Valérie Pécresse est devenue malgré elle l’image de la chute de LR. Sa campagne présidentielle n’a jamais véritablement décollé et après un petit pic dans les premiers mois, sa popularité n’a ensuite cessé de baisser jusqu’à atteindre le pire score jamais enregistré par la droite à une présidentielle.
Pourtant, « je n’ai pas de regrets, pas de remords, ce n’est pas mon état d’esprit », déclare-t-elle aujourd’hui. Elle cite plusieurs facteurs derrière son échec : « le calendrier, le fait que Zemmour était déjà bien installé dans le paysage… » Autant de raisons qui font qu’elle n’a « pas réussi à créer un espace politique entre l’extrême droite et Macron », de son propre aveu.
Cela ne veut pas dire qu’elle ne retentera pas l’expérience si l’occasion s’y prête – « l’avenir le dira », répond-elle sobrement. Mais pour l’instant, Valérie Pécresse assure que « le temps de mon retour sur la scène nationale n’est pas venu ». À la région, plusieurs dossiers l’attendent. À commencer par celui très épineux des transports.
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